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Eléctions fédérales : un défi pour les syndicalistes

La défense des salariés et de la justice sociale passe aussi par la force parlementaire. Le 23 octobre, votez syndicaliste

Les élections fédérales de ce 23 octobre représentent un enjeu important pour le syndicat et les forces progressistes qui lui sont proches. Plusieurs responsables d'Unia sont dans la course. L'Evénement syndical vous présente un certain nombre de ces candidats en Suisse romande, à travers une série d'interviews en deux temps (dans ce numéro et le suivant).

Si l'action syndicale s'exerce principalement sur le terrain, dans les usines, sur les chantiers et à travers le champ conventionnel, elle se développe également sur la scène politique, par le truchement d'initiatives populaires et de travail parlementaire, en particulier sous la Coupole fédérale. C'est dans cet hémicycle que se façonnent les lois sur le travail, la législation sur la formation, la retraite, l'assurance chômage, enfin, sur un grand nombre de thèmes qui régissent notre vie quotidienne.
Les élections fédérales de ce 23 octobre revêtent une importance considérable. D'abord, elles se déroulent sur fond de crise. Une crise d'une extrême gravité provoquée par la spéculation financière mais que la droite fait payer - et veut continuer à faire payer - aux simples salariés, à coups de mesures d'austérité sur fond de démantèlement social. Ensuite, ces élections sont marquées par des relents populistes et xénophobes nauséabonds portés par un parti, l'UDC, qui en paroles prétend défendre le simple citoyen alors qu'en réalité, il fait exactement le contraire. Trois exemples: il a refusé de taxer les bonus, il a approuvé les cadeaux fiscaux (7 milliards) aux gros actionnaires et il vient de s'opposer à l'octroi de 500 millions de francs pour permettre aux entreprises exportatrices de recourir au chômage partiel en cas de difficultés liées au franc fort.
Les parlementaires qui défendent réellement les classes populaires sont minoritaires mais ils ont gagné un certain nombre de batailles, comme celles du 2e pilier et ils continuent à s'employer à contrer la volonté des milieux ultralibéraux à ouvrir les portes au dumping salarial, à privatiser les services publics et à défaire les acquis sociaux. Et à cet égard, les candidats syndicalistes sont sans doute parmi les plus déterminés. Tout comme ils le sont pour donner la priorité à la lutte contre les inégalités.

L'ES

 

«Les fronts se sont durcis»

Quel impact peut avoir un syndicaliste sur la scène parlementaire? Quel rôle peut-il y jouer? Réponses avec Jean-Claude Rennwald, responsable de l'horlogerie à la direction d'Unia. Il va quitter cette année le Conseil national après y avoir siégé 16 ans.

En quoi la présence syndicale est-elle véritablement indispensable au Parlement? Quels résultats y obtient-on? Et pour quelle visibilité?
Le Parlement est une tribune importante. Un élu y a une forte visibilité, notamment médiatique. Quand un syndicaliste siège au Parlement, il a donc fréquemment l'occasion de faire passer nos idées dans la presse. C'est ainsi que - sans gagner, il est vrai - nous avons amené des thèmes dans le débat, comme la retraite flexible dès 62 ans ou la réduction de la durée du travail. Le Parlement est aussi une précieuse mine d'informations, lesquelles sont par exemple très utiles pour préparer une campagne avant une votation populaire. Ces campagnes sont parmi les moments où un parlementaire est le plus utile à son syndicat car il a souvent une bonne connaissance du dossier. Et cela est très important: lors de plusieurs échecs au Parlement, nous avons pu corriger le tir en votation populaire: rejet de la révision de la loi sur le travail (1996), rejet de la loi sur l'assurance chômage (1997), rejet de la LME (2002), rejet de la 11e révision de l'AVS (2004), rejet de la 5e révision de l'AI (2007) et baisse des rentes du 2e pilier (2010). Bien sûr, nous avons aussi perdu...
Etre élu au Parlement est par ailleurs l'occasion de se faire un important réseau, partout en Suisse. Cela complète très bien les réseaux syndicaux et c'est très utile pour travailler sur le terrain.
Je dirais encore que c'est très important pour les travailleurs et les travailleuses de savoir que leurs intérêts sont défendus avec conviction à Berne, qu'ils se sentent écoutés et représentés.

Le Parlement est dominé par la droite. Quelle place peut y jouer la gauche syndicale? Quelle est sa marge de manœuvre? Comment peut-elle y combattre les puissants lobbies?
Bien sûr, nous avons souvent l'impression de jouer David contre Goliath... Pour commencer, les syndicalistes doivent déjà s'imposer au sein du groupe PS, ce qui n'est pas toujours évident! Toutefois, même dans un rapport de force défavorable, un parlementaire a toujours une certaine marge de manœuvre, en particulier au sein des commissions. J'ai notamment siégé dans la commission «Economie et redevance» où nous avons eu nombre de débats et de confrontations souvent constructives au final.
Concrètement, être minoritaire, cela revient à essayer de nouer des alliances avec les représentants de l'industrie, les défenseurs des agriculteurs, le lobby de la construction, etc. Les milieux de la construction sont par exemple très intéressés aux programmes de relance. C'est ainsi que durant les 16 ans que j'ai passés à Berne nous avons obtenu des succès importants au Parlement, comme les programmes de relance économique de 1996 et de 2009, ou encore, à trois reprises, les mesures d'accompagnement social à la libre circulation des personnes. Nous avons aussi empêché la privatisation de la Suva.
Je dois quand même avouer que durant ma première législature (1995-1999), il était plus facile de passer des compromis. Ensuite, avec la montée de l'UDC, les fronts se sont clairement durcis.

Quelles sont les complémentarités entre le mouvement syndical et le travail parlementaire? Et quelle est la nature des liens entre syndicats et partis de gauche?
Depuis plus de cent ans, le PS, les autres partis de gauche et les syndicats ont presque toujours collaboré et se sont complétés. Traditionnellement, le PS développe une vision d'ensemble de la société, alors que les syndicats se concentrent sur des tâches plus sectorielles (défense du monde du travail). Par ailleurs, le PS est plus dans le discours, et les syndicats plus sur le terrain. Mais cette division du travail tend à s'estomper. Il y a aussi un certain partage tacite des tâches entre PS et syndicats: ces derniers ont en principe la main sur des questions comme l'AVS, les mesures d'accompagnement ou les salaires minimaux. De manière générale, et en observant l'histoire, j'ai toujours défendu l'idée d'une complémentarité entre la politique et le syndicalisme. Je vous donne un exemple parlant: sans les mesures d'accompagnement, nous n'aurions jamais obtenu l'introduction du principe des salaires minimaux dans la CCT de l'horlogerie.

Quels sont les défis les plus importants que devront relever, à court et moyen terme, les élus syndicaux et plus généralement les élus de gauche?
Notre ligne directrice reste encore et toujours d'actualité: lutter contre les inégalités. Dans ce but, le combat à venir est celui de l'introduction d'un salaire minimum légal en Suisse. Cela passe aussi par le maintien et si possible le développement des assurances sociales. Par ailleurs, il faudra poursuivre la lutte contre le franc fort, problème qui ne sera pas réglé à la fin de cette législature. Je pense également qu'il faut absolument relancer une dynamique non seulement pour l'adhésion à l'UE, mais pour la création d'une Europe sociale, avec l'ensemble de la gauche politique et syndicale européenne.
Ces dernières années, la gauche helvétique a plutôt été une force de résistance, de maintien des acquis menacés. Nous n'avons guère réussi à faire des propositions, à faire passer des innovations, gages de progrès pour le plus grand nombre. Cela doit changer.

Le syndicat représente directement ou indirectement les intérêts des couches les plus nombreuses de la population et pourtant sa représentation est faible, tout comme l'est celle de la classe ouvrière. Que penser de cet état de fait? Et comment pourrait-on y remédier? Faut-il professionnaliser le travail parlementaire?
Pour commencer, il faut intensifier la formation syndicale et politique. Rédiger des textes, participer à des débats, faire une campagne, cela ne s'improvise pas. Il faut être formé pour. Ensuite, je suis convaincu qu'un Parlement professionnel permettrait peut-être à davantage d'ouvriers de siéger à Berne. Il y a l'aspect financier, bien sûr, mais aussi et surtout ils n'auraient plus à subir de pressions patronales. Reste toutefois la question de la réinsertion professionnelle en cas d'échec ou de démission.
«Il faut des protections contre les licenciements»

Propos recueillis par Pierre Noverraz

 

Il faut des protections contre les licenciements 

Eric Voruz, ancien secrétaire syndical d'Unia Vaud, à la retraite, élu en octobre 2007 au Conseil national. PS Vaud (liste N°6)

Depuis les élections de 2007, la crise économique sévit et ce sont les travailleurs qui en subissent les conséquences alors qu'ils n'en sont pas responsables (licenciements massifs, démantèlement de l'assurance chômage, allongement du temps de travail, baisse des salaires, dumping, augmentation du stress, etc.). Face à une telle situation, quelles réponses peut apporter un syndicaliste au Parlement?
La crise financière est provoquée par les spéculateurs qui doivent payer la note. Celle-ci ne doit pas être adressée aux salariés ni aux PME. Concernant le franc fort, j'ai l'impression que certaines entreprises profitent de la situation en disant avoir des difficultés à l'exportation, car elles obtiennent aussi des matières importées meilleur marché leur permettant de produire sans préjudice. Au Parlement, je continuerai à lutter contre les licenciements massifs, mais il faut du concret. J'estime que la proposition du Conseil fédéral de modifier le Code des obligations (CO) pour protéger les délégués syndicaux ne va pas assez loin. Le CO doit aussi protéger les travailleurs licenciés pour des questions de rentabilité et de spéculation. Pour ces licenciements, je propose que les entreprises en question paient durant une année les charges sociales (AVS, LPP, assurance chômage) des salariés qu'elle aura mis à la porte. Même si dans la configuration politique actuelle ce ne sera pas facile. Il faut aussi se battre, de concert avec les syndicats, contre les baisses de salaires et les salaires en euros. Même si la droite du Parlement vient de refuser d'interdire le versement des salaires en euros, le ministre de l'économie, Johann Schneider-Ammann, a déclaré que les salaires en Suisse devaient être payés en monnaie suisse. Nous attendons qu'il prenne les dispositions adéquates!

Quels seront les dossiers les plus importants pour le monde du travail lors de la prochaine législature?
C'est ce renforcement des dispositions du Code des obligations pour protéger tant les représentants des travailleurs que tous les salariés contre les licenciements, ainsi que le respect des CCT pour contrer la sous-enchère salariale et sociale. Il faudra encore renforcer les mesures d'accompagnement pour combattre les abus. Un autre dossier est celui des assurances sociales. Leur démantèlement se poursuit: la révision de l'assurance invalidité va revenir sur le tapis, la 12e révision de l'AVS également et la droite continue son forcing pour baisser les rentes en abaissant le taux de conversion de la LPP. La révision actuelle de la Lamal devrait également être combattue par référendum.

Si vous êtes réélu, sur quoi allez-vous intervenir en priorité?

Cela dépendra beaucoup de la commission dans laquelle je siégerai car c'est là que l'on peut avoir davantage d'influence. Pour l'instant, je suis à la Commission de la sécurité, mais je souhaiterais par exemple être dans celle de l'économie et des redevances, en lien direct avec le Département de l'économie, ou celle des transports. Outre la protection des délégués syndicaux, une de mes priorités est aussi d'obtenir des droits pour les sans-papiers. Je vais prochainement déposer une motion pour que le délai de congé soit respecté pour un travailleur sans papiers en cas d'expulsion. La loi sur les étrangers et celle sur l'asile doivent aussi être assouplies pour gérer les exceptions.

Propos recueillis par Sylviane Herranz

 

 

«Reconversion écosociale et droits des travailleurs»

Eric Voruz, ancEric Voruz, ancCorrado Pardini, membre du comité directeur d'Unia, entré au Conseil national en mai 2011 en remplacement de André Daguet d'Unia, démissionnaire. Liste PS Berne

Un nouveau séisme économique frappe la région bâloise: 700 postes de travail biffés chez Huntsman sur les 1000 que compte cette entreprise dans la ville rhénane et une vingtaine de plus à Monthey. Que peut faire un syndicaliste sur la scène politique nationale pour que de tels licenciements collectifs ne puissent pas avoir lieu?
Nous devons nous battre pour que la Suisse commence à développer une politique industrielle qui prévoit ce genre de restructurations et permette une requalification pour les salariés. De telles annonces ne tombent pas du jour au lendemain; cela fait longtemps que j'interpelle, avec le syndicat, les autorités cantonales et fédérales, ainsi que les instances de promotion économique sur ce risque. Il est scandaleux que le gouvernement bâlois ferme les yeux sur les restructurations dans la chimie. Cette restructuration, touchant non seulement Huntsman mais toutes les industries produisant des colorants pour le textile, était prévisible. L'industrie textile a tout délocalisé en Asie, il était prévisible que la production des couleurs allait suivre.
Comme syndicaliste au Parlement, nous pouvons aussi intervenir afin de garantir les droits des travailleurs. Avant de prendre une telle décision, une entreprise doit informer le syndicat et les salariés et leur donner la possibilité de faire des propositions pour garder les postes de travail. Huntsman, comme beaucoup d'autres entreprises, n'a pas respecté la loi sur cette question, une loi par ailleurs interprétée très restrictivement, dans la logique patronale. Lors de la prochaine législature, un des dossiers prioritaires sera d'instaurer des mesures plus strictes pour faire appliquer correctement la procédure et le délai de consultation du personnel.
Pour anticiper les licenciements, nous avons besoin d'une reconversion écosociale de l'économie suisse qui donne de nouvelles perspectives d'emploi aux salariés. Unia a présenté un tel projet, proposant notamment de mettre sur pied des fonds pour le financement de cette reconversion.

Quels sont selon vous les enjeux de la prochaine législature pour les salariés?

Il y aura trois points importants: 1. La droite bourgeoise prépare une nouvelle attaque pour augmenter l'âge de la retraite des femmes et celle des hommes. Nous devons être prêts à mener une lutte politique très importante. 2. La droite cherchera à affaiblir encore plus les droits syndicaux dans les entreprises et à flexibiliser davantage le marché du travail. 3. Une nouvelle attaque contre le taux de conversion se prépare. Nous avons gagné en 2010 une grande votation populaire, avec 72,7% des votants, mais je pense que le vol des rentes est toujours dans l'agenda bourgeois. Nous devons déjà nous préparer à mener la bataille dans la rue et au Parlement.

Si vous êtes réélu, quelles seront vos principales interventions?
D'abord renforcer les droits syndicaux dans les entreprises au niveau de la loi. C'est une clé pour le travail syndical. Sans organiser les gens sur leur lieu de travail, sans la puissance des travailleurs dans l'entreprise, le syndicat ne peut pas résister. Ensuite, renforcer les mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes, et en particulier interdire les salaires en euros. Et troisièmement, renforcer la sécurité sociale des travailleurs ainsi que l'AVS pour garantir une vie digne à toutes les personnes qui ont travaillé 40 ans dans ce pays.

Propos recueillis par Sylviane Herranz

 

«Des mesures efficaces sont nécessaires»

Jacques Robert, secrétaire national à Unia, PS Genève (liste No 2)

Le 24 septembre, 12000 maçons se sont rassemblés à Berne pour défendre leur Convention nationale et demander davantage de protections pour leur santé, contre les licenciements et en défense de leurs salaires. Pensez-vous qu'un parlementaire syndicaliste puisse appuyer leur lutte au Parlement, alors qu'il s'agit là avant tout d'une question de relation entre partenaires sociaux?
Il est vrai que le lieu choisi pour la manif, devant le Palais fédéral, pourrait donner à croire qu'il s'agit d'une affaire politique! Ce n'est pas le cas, même si l'attitude de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) s'apparente de plus en plus aux positions rétrogrades, ultralibérales, défendues par la droite politique, majoritaire au Parlement... Ceci dit, si la lutte se mène à juste titre en premier lieu sur les chantiers, une partie importante des revendications des salariés et des salariées peut trouver des réponses politiques. Je pense ici, par exemple, aux exigences justifiées relatives à une meilleure protection contre les licenciements, contre la sous-enchère sociale et salariale et contre la précarisation imposée par les entrepreneurs, qui de plus en plus cherchent à faire supporter le risque d'entreprise par les salariés.

Si vous êtes élu, quelle sera votre première intervention parlementaire?
La protection des militants syndicaux est pour moi une priorité. La droite se gargarise souvent du consensus social suisse, de la paix du travail et du système des conventions collectives. Mais ce système doit avoir pour corollaire une protection totale de ceux qui le font fonctionner. Il est inacceptable que les militants syndicaux, les collègues qui participent aux négociations et au processus d'application des conventions collectives, le fassent au risque de perdre leur emploi. Les licenciements sont de plus en plus fréquents, touchent des collègues dévoués qui ne le méritent en rien, bien au contraire, et visent surtout à intimider les syndicalistes, pour laisser les mains libres au patronat, et ainsi favoriser la sous-enchère sociale et salariale. Je demanderai donc une modification du Code des obligations, pour protéger les militants syndicaux.

La libre circulation suscite des craintes au sein de la population laborieuse. L'UDC en profite pour diviser les travailleurs entre eux avec des slogans simplistes et xénophobes. Comme syndicaliste, quelles réponses pourriez-vous apporter à Berne?
Il y a un problème, qu'il importe de régler, avec des mesures efficaces. Aucune de ces mesures n'a jamais été proposée par l'UDC. Sa dernière initiative xénophobe et électoraliste, par exemple, demande la réintroduction des contingents (qui d'ailleurs existent encore pour la plupart des pays), alors que, pour les avoir vécus pendant des décennies, nous savons qu'ils ne servent à rien. Ils ne visent qu'à fournir au patronat de très nombreux travailleurs clandestins, sans droits, taillables et corvéables à merci (voir, par exemple, les ouvriers polonais qui, il y a quelques années, travaillaient au noir chez le conseiller national UDC Jean Fattebert...)
Ce qu'il faut, c'est généraliser les conventions collectives de travail, leur accorder beaucoup plus facilement la force obligatoire, les doter toutes de salaires minimums, introduire un salaire minimum légal, limiter vers le haut les salaires des managers et surtout donner à la Confédération, aux cantons et aux commissions paritaires des moyens nettement plus importants pour contrôler l'application stricte des lois et des CCT.

Propos recueillis par Sylviane Herranz


Autres candidatures syndicales
D'autres syndicalistes de Suisse romande se sont portés candidats au Conseil national. Il s'agit de:

Genève
Valérie Boillat, membre de la direction du secteur tertiaire à Unia, liste PS à Genève.

Vaud
Olivier Barraud, secrétaire syndical SEV et président de l'Union syndicale vaudoise, liste PS Vaud.
Jean Christophe Schwaab, secrétaire central de l'Union syndicale suisse, liste PS Vaud.

Valais romand
Mathias Reynard, président des Jeunesses Unia du Valais romand, liste PS Valais romand.
Gaël Bourgeois, membre du comité des Jeunesses Unia du Valais romand, liste PS Valais romand.

Haut-Valais
Doris Schmidhalter-Näfen, présidente de la région Unia Valais, liste PS Haut-Valais.
Beat Jost, secrétaire régional d'Unia Bienne-Soleure, liste PS Haut-Valais.

L'ES