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Les rentes AVS augmenteront de 2,5% au moins en 2023

Les rentes AVS et AI seront adaptées l’an prochain. Mais pas d’une manière aussi importante que le souhaitait le Parlement qui, lors de sa session d’automne, a adopté des motions demandant la pleine compensation des rentes au renchérissement, estimé à 3,3% en septembre. Cette question devrait revenir à l’ordre du jour de la session de décembre.

Pour l’heure, le Conseil fédéral a décidé, lors de sa séance du 12 octobre, de relever les rentes du 1er pilier de 2,5% au 1er janvier 2023. Un taux calculé sur la base de l’indice mixte composé de l’inflation (3%) et de l’évolution attendue des salaires cette année (2%). La Loi sur l’AVS prévoit une telle indexation tous les deux ans sauf renchérissement supérieur à 4%.

Concrètement, la rente minimale AVS/AI passera de 1195 à 1225 francs par mois (+30 francs) et la rente maximale de 2390 à 2450 francs (+60 francs). Le coût de cette hausse est évalué à 1370 millions de francs pour l’AVS et à 155 millions pour l’AI. Les prestations complémentaires et transitoires seront elles aussi relevées de 2,5% et les montants maximaux des loyers adaptés en tenant compte notamment du coût de l’énergie.

L’Union syndicale suisse (USS) a salué «un premier pas vers la stabilisation du pouvoir d’achat des rentiers et des rentières». Elle se félicite, dans un communiqué, de ces adaptations nécessaires dans le 1er pilier où «il est urgent d’agir, car la baisse du pouvoir d’achat des rentes s’ajoute à la baisse des pensions du 2e pilier qui se poursuit à un rythme effréné». Néanmoins, la faîtière rappelle que les adaptations faites sur la base de l’indice mixte ne suffisent pas à garantir le pouvoir d’achat comme le prévoit la Constitution fédérale. «En effet, l’évolution des salaires est à la traîne du renchérissement, d’où un effet négatif sur les rentes.» L’USS interpelle donc le Conseil fédéral pour qu’il présente rapidement aux Chambres une mesure permettant la compensation intégrale des rentes.

Elle s’adresse également à la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats pour qu’elle apporte une réponse aux pertes engendrées par le relèvement de 0,4% de la TVA introduit par AVS 21 et par la hausse de 6,6% en moyenne des primes maladie. Vendredi dernier, la commission a décidé de ne pas agir tout de suite, en remettant à plus tard l’examen des motions visant à amortir le choc de l’explosion des primes.

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