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L’USS et Travail suisse ont présenté leurs exigences pour les futures discussions sur l’avenir de la prévoyance professionnelle

Le 4 juin dernier, l’Union syndicale suisse (USS) et Travail suisse, faîtière des syndicats chrétiens et autres associations de salariés, tenaient conférence de presse pour dresser le tableau de la situation du 2e pilier, en perspective des discussions prévues par le Conseil fédéral après l’échec de la réforme Prévoyance vieillesse 2020.

Dans un communiqué commun, les deux faîtières indiquent que le 2e pilier a un problème avec ses prestations. Les principales personnes touchées sont les nouveaux et futurs rentiers qui voient ou verront leur rente s’amoindrir, malgré le fait que les caisses de pension aient généré un taux de rendement moyen de 5% ces cinq dernières années. Face à cette situation, l’USS et Travail suisse exigent que le mandat constitutionnel soit appliqué: ce mandat prévoit qu’ensemble les rentes AVS et celles du 2e pilier permettent à l’assuré de «maintenir de manière appropriée le niveau de vie antérieur». Et cela également pour les personnes à faible ou moyen revenu. «Celles qui ont un revenu inférieur à 84000 francs par an doivent calculer serré pour leurs vieux jours. Ce sont approximativement deux tiers des travailleurs. L’insuffisance de la couverture d’assurance chez les personnes travaillant à temps partiel est particulièrement préoccupante», notent les faîtières. Une situation concernant particulièrement les femmes, 60% d’entre elles travaillant à temps partiel.

Entre l’année 2000 et aujourd’hui, la rente d’une caisse de pension pour 100000 francs de capital est passée de 7200 francs par année à 5870 francs. Une baisse due notamment aux «problèmes du système de capitalisation en cas de taux d’intérêt bas sur les marchés de capitaux», même si ces vingt dernières années le taux de rendement a été maintenu à 4,7% malgré la crise et les effondrements boursiers, relèvent les deux centrales syndicales. Qui fustigent aussi les assureurs vie qui «plument les assurés avec un partage de revenus non justifié, des primes de risques exagérées et des coûts exhorbitants de gestion de fortune, de distribution et de courtage». L’USS et Travail suisse demandent encore que le transfert de capitaux du 2e au 3e pilier, géré par des assureurs, des gérants de fortune ou autres courtiers, soit «stoppé ou endigué».

Pour les futures mesures à prendre, les faîtières appellent à tenir compte du mandat constitutionnel, y compris pour les bas et moyens revenus, ainsi que du rapport qualité-prix des différents piliers de la prévoyance, «et donc le fait que l’AVS permet les meilleures prestations au prix le plus bas pour la majorité de la population active».

 

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