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Afghanistan: la vie des femmes et des filles détruite

Interdiction pure et simple ou larges entraves à l’éducation, au travail, à la liberté de mouvement; destruction du système de protection et de soutien pour les personnes fuyant les violences domestiques; forte augmentation des mariages d’enfants, des unions forcées, précoces; détention, torture et disparition de manifestantes pacifiques; arrestations et emprisonnements arbitraires pour «crime de corruption morale»... Les talibans mènent une terrifiante campagne de répression à l’encontre des femmes et des filles. Un constat posé par Amnesty International, auteur d’un nouveau rapport étoffé sur leur situation. «Moins d’un an après que les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan, leurs politiques draconiennes privent des millions de femmes et de jeunes filles de leur droit de mener une vie libre et épanouissante», indique Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. Les politiques mises en œuvre introduisent des discriminations à l’égard des femmes et des filles dans presque toutes les facettes de leur vie. «Chaque détail de leur quotidien – si elles peuvent aller à l’école, si et comment elles travaillent, si et comment elles sortent de chez elles – est contrôlé et soumis à d’importantes restrictions.» Dans ce contexte, l’ONG appelle les talibans à procéder à des changements profonds dans leurs méthodes de gouvernance. Parallèlement, l’organisation compte sur la communauté internationale pour qu’elle adopte une stratégie «robuste et coordonnée» et fasse pression dans ce sens. Amnesty International lui demande de réagir via des sanctions ciblées ou des interdictions de voyager par le biais d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies ou tout autre moyen. L’idée est «d’obliger les talibans à rendre des comptes pour le traitement réservé aux femmes et aux filles sans nuire à la population afghane».

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