Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Branche des soins mal en point

Une cinquantaine de professionnels du domaine avec des banderoles
Unia

Une cinquantaine de professionnels du domaine ont demandé des mesures concrètes contre la pénurie du personnel et l’excès de stress.

Le personnel des soins réclame de meilleures conditions de travail

Entre sous-effectif chronique et stress, le personnel des soins affronte un quotidien difficile. Samedi dernier à Berne, une cinquantaine de travailleurs du domaine, soutenus par Unia, se sont mobilisés pour dénoncer cet état de fait. La date de la manifestation n’était pas choisie au hasard, le 12 mai étant la Journée internationale des soins. «La branche est toujours plus sous pression: les mesures d’austérité et les efforts visant à augmenter la rentabilité ne permettent plus de fournir des soins et un accompagnement de qualité. Les effets sont dévastateurs pour le personnel, pour les pensionnaires d’institutions et pour la société tout entière», a relevé Samuel Burri, responsable du secteur à Unia, précisant qu’en Suisse 120000 personnes travaillent dans des établissements médicaux-sociaux (EMS). Des salariés qui, en raison des mauvaises conditions de travail, abandonnent souvent leur emploi avant l’heure. «Presque une personne sur deux quitte un jour la profession. C’est beaucoup trop», poursuit le syndicaliste non sans souligner encore la situation des assistants, «presque toujours engagés à temps partiel et touchant le plus souvent des salaires particulièrement bas».

Pour Unia, de meilleures conditions de travail passent par un renforcement des droits syndicaux. «On trouve encore des brebis galeuses parmi les responsables d’EMS qui tentent d’empêcher leur personnel de se syndiquer. Certains établissements refusent aussi leur accès au syndicat», déplore Samuel Burri insistant sur le fait que des «conditions de travail saines, et dès lors des soins et un accompagnement de qualité, ne sont possibles que si le personnel a son mot à dire».

Dans ce contexte, Unia prône le dialogue entre partenaires sociaux avec, à l’échelon des entreprises, un volet de participation des employés. Un impératif dans un secteur en plein essor et dont la croissance va très probablement encore se poursuivre...

 

Pour aller plus loin

Le Valais se dote d’un plan canicule

Les entreprises devront se référer au plan de la Suva afin de mettre en place des mesures telles que des vêtements adaptés, la mise à disposition de l’eau et des protections solaires ou encore l’organisation des pauses supplémentaires à l’ombre.

Les partenaires sociaux valaisans se sont accordés autour de mesures qui protégeront les travailleurs actifs à l’extérieur en cas de fortes chaleurs. Satisfaction d’Unia, à l’origine de ce plan

«La Commission du Conseil national ferme les yeux»

La Commission du Conseil national traitant des questions de santé publique rejette une initiative en faveur d’une meilleure reconnaissance du stress comme maladie professionnelle. Unia demande à la Chambre du peuple de rectifier le tir

L’assistance au suicide menacée à Genève?

Les électeurs voteront le 9 juin sur la modification de la Loi sur la santé qui ne contraint plus les hôpitaux et les EMS à accepter le recours au suicide assisté en leur sein

«En vingt ans, les primes ont plus que doublé!»

Face à une assurance maladie qui coûte toujours plus chère, les syndicats soutiennent le remède de plafonnement des primes préconisé par le Parti socialiste.

L’initiative d’allègement des primes, soumise au peuple le 9 juin, demande que les assurés ne consacrent pas plus de 10% de leurs revenus aux primes. Entretien avec Vania Alleva