Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Contre le bradage des conditions de travail des taxis

chauffeurs taxi lausannois, banderoles unia, manifestation
@ Thierry Porchet

Après la manifestation des chauffeurs de taxi lausannois à la Riponne début mai, la mobilisation gonfle. Ils étaient près d’une centaine dix jours plus tard à siffler sous les fenêtres du municipal Hildbrand.

Le municipal en charge du Service cantonal des taxis a été sifflé le 18 mai par une centaine de chauffeurs de taxis lausannois

«Hildebrade pas nos taxis!» «Uber est illégal, pour les taxis il est fatal!» Pancartes à la main, sifflet à la bouche et boules Quies dans les oreilles, une centaine de chauffeurs de taxi ont fait du bruit vendredi 18 mai devant le bureau vitré du conseiller municipal Pierre-Antoine Hildbrand.

«Il doit reconnaître qu’il s’est trompé et revenir en arrière. Tout ce qu’on demande c’est qu’il respecte la loi», lance Milorad, chauffeur à Taxi Service. A ses côtés une centaine de collègues du même service ou de Taxi Phone. «On nous dit de consommer local, pourquoi consommer américain?» ajoute-t-il en revenant sur les exceptions accordées à Uber.

C’est l’assouplissement du règlement décidé par le Service intercommunal des taxis (SIT) dirigé par le municipal Pierre-Antoine Hildbrand ainsi que l’acceptation d’Uber comme centrale d’appels (alors que son siège se trouve aux Pays-Bas) qui a mis le feu aux poudres. «On ne peut pas avoir deux règlements pour un même métier», insiste Milorad. Entre les coups de sifflet, l’un des chauffeur, Sila, relève: «Ça me fait plaisir qu’on soit si nombreux. Nous avons retrouvé l’unité. Dès que la loi est bafouée, ça crée la pagaille. Nous n’interdisons pas la concurrence, mais le “deux poids deux mesuresˮ! Nous manifestons notre colère pour le respect de la loi.» «A mort Uber! C’est illégal! Ils massacrent notre travail!» crie un autre entre les sifflements stridents.

Des risques pour la population

Bensir, chauffeur, ajoute: «Je demande à la Municipalité d’être à la hauteur, au service des citoyens et non des multinationales!» Le secrétaire régional d’Unia Vaud, Yves Defferrard, note les risques encourus par la population si les chauffeurs ne sont pas assez formés. Un autre chauffeur, Dellel, questionne en aparté: «Un collègue s’est vu retiré le permis professionnel à la suite du check-up obligatoire, car il avait un risque d’infarctus. Qu’en est-il des chauffeurs Uber?» Et de s’indigner: «Si je veux vendre deux cageots de patates au Flon, il me faut une autorisation! Donc Uber bénéficie d’un passe-droit!»

Si Pierre-Antoine Hildbrand n’a pas réagi lors de la manifestation, deux réunions ont toutefois été agendées entre le municipal, Unia et le comité des chauffeurs de taxi.

 

Pour aller plus loin

Le patron du Soliat condamné

Action devant l'auberge en 2018.

Le responsable de l’établissement du Creux-du-Van était poursuivi pour infraction à la Loi sur le travail, volet pénal du conflit l’ayant opposé à Unia en 2017 et 2018

Smood et Simple Pay devront s’expliquer devant la justice

Banderole Unia: "Smood: plus de respect pour les travailleurs et travailleuses!"

Les voies de la négociation collective et de la conciliation n’ayant pas abouti, quatre requêtes en droit du travail ont été déposées simultanément auprès des Tribunaux des prud’hommes de Genève, Vaud, Neuchâtel et Valais pour un montant de 125000 francs. Unia encourage les autres employés de Smood à saisir la justice pour réclamer leur dû

Sous-enchère sur les pistes valaisannes

Remontée mécanique.

Entre 2018 et 2021, plus d’un tiers des salaires versés par les sociétés valaisannes de remontées mécaniques ne respectaient pas les minima du contrat-type de travail

Réduire le temps de travail, augmenter les salaires

A la caisse d'un supermarché. Scannage des articles.

Une quarantaine de délégués du commerce de détail d’Unia se sont réunis pour la conférence annuelle de branche sur le thème «Organisation et réduction du temps de travail dans la vente»