Des fleurs et des cœurs en guise de merci
Dans le canton de Neuchâtel, des syndicalistes d’Unia ont invité les clients des magasins à remettre au personnel de vente un badge en guise de remerciements. Un merci a aussi été adressé aux employés des homes
Du 11 au 20 mai, des badges ornés d’une fleur ont été offerts à des vendeuses et des vendeurs dans le canton de Neuchâtel. Ceux-ci leur ont été remis par des clients qui pouvaient gratuitement, à l’entrée des magasins, prendre un de ces insignes dans ce but. Une distribution organisée par Unia, dans le respect des règles sécuritaires en vigueur, entre gel désinfectant et dépôt du badge dans un carton, avant que celui-là ne soit donné au personnel de vente à l’œuvre. «L’idée est de remercier ces employés toujours au front pour nous servir, précise Céline Dupraz, secrétaire syndicale du commerce de détail. Les consommateurs ont ainsi pu exprimer leur gratitude et leur solidarité à l’égard de cette catégorie de salariés qui reste peu reconnue d’un point de vue des rémunérations. Présents en toutes circonstances et soumis à des conditions de travail laborieuses, ces employés de la branche sont pourtant indispensables. Ils méritent une prime. Revaloriser la profession, aussi au niveau du salaire, est nécessaire», souligne Céline Dupraz, précisant que la démarche d’Unia, qui a commandé 10000 badges, pourrait être étendue à d’autres métiers. Les syndicalistes d’Unia se sont rendus dans les six centres commerciaux du canton et aussi auprès de petites surfaces. Neuchâtel compte au total quelque 7000 vendeurs.
Merci aussi au personnel des EMS
A l’occasion de la Journée internationale des soins, le 12 mai dernier, Unia a par ailleurs déposé devant chaque EMS du canton une pancarte imprimée du mot «merci», entouré d’un cœur bleu. «Nous tenions à montrer notre soutien par une action symbolique sur le terrain en complément des acclamations aux balcons», précise Alexandre Porret, secrétaire syndical de la branche soins et accompagnement. Et Unia d’estimer que Neuchâtel doit se consacrer prioritairement à ce dossier avec un financement solide permettant de bonnes conditions de travail sans dégrader la qualité des prestations. Dans ce contexte, le syndicat a aussi souhaité, via son action, adresser un message aux autorités. «Aujourd’hui, il faut avoir l’humilité de simplement dire merci. Et demain, à l’heure des comptes, il faudra que les élus s’en souviennent. Unia sera au rendez-vous, avec ses partenaires, pour exiger un financement cantonal conséquent de la branche», ajoute David Taillard, responsable du secteur tertiaire.