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Des investissements écocidaires

Activistes déversant du charbon devant Pictet.
© Marie Durand

«Une hypocrisie climatique: les acteurs financiers engagés pour la neutralité carbone jettent de l’huile sur le feu.» Ce sont huit ONG, dont Reclaim Finance et BreakFree Suisse, qui le disent. Elles viennent de publier un rapport édifiant qui dénoncent le greenwashing des institutions financières, incluant les banques suisses telles Credit Suisse, UBS ou encore Pictet. Toutes continuent d’injecter des centaines de milliards de dollars dans les sociétés développant de nouveaux projets d’énergies fossiles. Alors qu’ils ont adhéré au Glasgow Financial Alliance For Net Zero (GFANZ). Ce groupe, formé lors de la conférence sur le climat COP26 à Glasgow, se décrit pourtant comme une coalition mondiale d'institutions financières engagées à accélérer la décarbonation de l'économie. «Au total, 229 des plus grands développeurs d’énergies fossiles du monde ont reçu des soutiens financiers de la part des 161 membres de GFANZ», indique un communiqué de Reclaim Finance et de BreakFree Suisse. Concrètement, ces entreprises développent des nouvelles centrales, mines et infrastructures liées au charbon ou des nouveaux champs, pipelines et terminaux pétroliers et gaziers. Autant de projets incompatibles avec l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C, comme le préconise entre autres l’Agence internationale de l’énergie. La destruction du village de Lützerath, dans l’ouest de l’Allemagne, pour permettre à RWE d’étendre sa mine de charbon en est un exemple criant. Pictet est l’un des principaux investisseurs de cette multinationale. La semaine dernière, BreakFree, la Grève du climat et le collectif Climate Justice ont symboliquement dénoncé son rôle dans le réchauffement climatique (photo).

Guillaume Durin, chargé de campagne au sein de BreakFree Suisse souligne: «Une fois de plus, la place financière suisse est loin de montrer l’exemple au sein de l’alliance internationale. Il est temps que les autorités de régulation imposent aux acteurs financiers de prendre en charge le risque qu’ils font courir à l’humanité toute entière.»

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