Fermeture du Desperado Neuchâtel: Unia prépare l’addition
Les restaurants mexicains Desperado sont en faillite. Neuf des douze établissements de la chaîne gérée par un groupe zurichois ont mis la clé sous le paillasson fin novembre, dont l’unique de Suisse romande sis à Neuchâtel. Il avait ouvert ses portes en 2015 dans les murs de l’ancien Touring de la place Numa-Droz et proposait fajitas, nachos et autres tacos dans un décor d'hacienda. A Zurich, Moosseedorf (BE) et Gerlafingen (SO), trois Desperado exploités par des franchisés financièrement indépendants restent en revanche ouverts.
Unia Neuchâtel a été mandaté par dix employés. Ils ont appris la fermeture de leur restaurant par un courriel et n’ont reçu aucune autre information ni décompte de salaire, indique David Taillard, responsable du secteur tertiaire d’Unia Neuchâtel. Et la boîte mail de l’avocat de la société est pleine… ce qui rend la communication difficile. Le secrétaire syndical travaille d’arrache-pied à réunir les informations et à établir les décomptes des heures travaillées, des salaires impayés ou des vacances à récupérer. Il a aussi pris en main l’inscription à la caisse de chômage mais, faute d’attestation de l’employeur et dans l’attente d’une procédure de faillite lancée par l’office zurichois, les travailleurs vont devoir patienter un peu. «Ça peut prendre plus d’un mois et, en raison des vacances de fin d’année, il va être difficile de toucher les indemnités avant Noël. C’est pourquoi nous leur avons conseillé en cas de difficulté de s’adresser aux services sociaux. Ils peuvent peut-être décrocher des extras durant les fêtes, mais ce sont des contrats précaires. Je sais qu’ils postulent un maximum et je leur souhaite de trouver un nouveau job rapidement, il n’est pas évident de se retrouver au chômage du jour au lendemain.»
David Taillard conseille vivement aux employés des restaurants Desperado fermés dans les autres cantons de se mettre en rapport avec Unia. Une perte d’emploi en raison d’une faillite implique en effet des démarches compliquées dont le syndicat peut se charger. «Ce qui permet aux employés de se consacrer à la recherche d’un nouvel emploi.»