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Le nettoyage des bus TransN, c’est du propre

Unia Neuchâtel a remis un «balai d’or» à l’entreprise Samsic Facility, dénonçant entre autres des dépassements hors normes du temps de travail dans l’entreprise.
© Thierry Porchet

Unia Neuchâtel a remis un «balai d’or» à l’entreprise Samsic Facility, dénonçant entre autres des dépassements hors normes du temps de travail dans l’entreprise.

Unia Neuchâtel a remis mercredi dernier un «balai d’or» à l’entreprise Samsic Facility. Chargée par les Transports publics neuchâtelois (TransN) du nettoyage des véhicules, cette filiale suisse d’une multinationale française spécialisée dans les services aux entreprises se voit décerner un «prix spécial de la poussière sous le tapis pour les conditions de travail».

Depuis l’année dernière, le syndicat défend un collectif de sept anciens travailleurs de Samsic Facility qui dénonce des dépassements hors normes du temps de travail dans l’entreprise. A eux sept, les ex-salariés ont cumulé 78 semaines dépassant les 50 heures de travail hebdomadaires et 31 semaines à plus de 60 heures. Un record de 84 heures de travail en une semaine a été atteint. En outre, 160 congés hebdomadaires n’ont pas été octroyés. Ce qui n’est pas courant non plus, c’est qu’employés au nettoyage des bus, les travailleurs devaient déplacer des véhicules et posséder un permis poids lourd. «A chaque fois que l’un se plaignait des conditions de travail, il écopait d’une lettre de licenciement. D’autres ont été renvoyés alors qu’ils étaient en arrêt maladie», explique Edy Zihlmann, secrétaire syndical d’Unia Neuchâtel.

Depuis l’été 2022, le syndicat a tenté à plusieurs reprises de discuter avec la direction de la société, qui conteste les faits. Régulièrement informée des démarches syndicales, l’entreprise de transports n’a, de son côté, pas réagi. L’appel d’offre mentionnait pourtant le respect de la Convention collective de travail romande du nettoyage, indique Unia.

Le syndicat a remis mercredi ce «balai d’or» à la succursale neuchâteloise de Samsic Facility, mais n’entend pas en rester là. «Nous allons déposer des dossiers aux Prud’hommes et nous étudions d’autres démarches en justice», indique Edy Zihlmann.

Et le syndicaliste de conclure que «cette sous-traitance dans les services publics conduit à des situations impossibles. Il faut que ces travailleurs soient internalisés, les activités de services publics doivent être effectuées par des employés du secteur public.»

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