Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Le personnel de JTI arrache un «très bon» plan social

Déterminés, les employés du cigarettier japonais ont réussi à nettement améliorer les mesures de sortie initialement proposées. Unia salue le travail accompli

Encore une fois, la détermination aura payé. Alors que nous annoncions le 13 novembre que Japan Tobacco International (JTI) claquait la porte des négociations et saisissait le Tribunal arbitral, un accord a finalement été signé fin novembre. «Les pourparlers avec la direction de JTI ont néanmoins continué, explique Alessandro Pelizzari, secrétaire régional d’Unia Genève. L’arbitrage n’a pas eu le temps de démarrer qu’un accord a pu être ficelé, à l’entière satisfaction des délégués et du reste du personnel. Par rapport au plan social de départ, jugé largement insuffisant, l’enveloppe a été massivement augmentée.» Le contenu de l’accord ne sera pas dévoilé mais le responsable syndical parle d’un bon, «voire d’un très bon», plan social qui «correspond en grande partie aux revendications du personnel».

Alexander Wolf, l’un des délégués, se félicite également du résultat: «Cet accord permettra aux collaborateurs licenciés de quitter l’entreprise avec dignité et de rebondir sur le marché du travail.» De son côté, dans un communiqué de presse, la direction présente un plan social «juste et équitable», qui «apportera aux employés impactés toute la clarté nécessaire».

Victoire collective

Pour Unia, l’issue de ce conflit est le résultat d’une détermination et d’une solidarité exemplaires, tant de la délégation que de l’ensemble du personnel. «Quand JTI annonce la suppression de 268 postes en septembre dernier, on part de zéro, avec aucune personne syndiquée dans l’entreprise, reprend Alessandro Pelizzari. Les employés ont accompli un énorme boulot. En très peu de temps, ils ont appris à s’organiser, et à force de persévérance mais aussi d’intelligence, ils ont obtenu ce qu’ils voulaient.» Et Alexander Wolf de terminer: «Le soutien d’Unia a été décisif pour permettre ce succès et redonner le respect dû au personnel.»

Pour aller plus loin

A Saint-Prex, l’orage était dans l’air et dans les cœurs

assemblée

Les ouvriers de l’ultime verrerie de Suisse n’ont pas dit leur dernier mot. Réunis en assemblée mercredi après-midi, ils posent un ultimatum à leur direction

Vetropack: verre de rage !

Les travailleurs et travailleuses de Vetropack ont manifesté en masse le 1er Mai à Lausanne, promenant une immense bouteille à l’effigie de leur verrerie. Pour eux, la fermeture du site de Saint-Prex serait injustifiée.

Le personnel a déposé fin avril un projet solide et durable visant à sauver le site et la filière, tout en conservant un maximum d’emplois

Les travailleurs de Vetropack luttent pour la sauvegarde de la dernière verrerie de Suisse

manif

Le travail de consultation se poursuit et un projet solide a été présenté à la direction. Au niveau politique, la solidarité et les actions se multiplient

«On ne veut pas de bonus, mais le maintien des emplois!»

Les travailleurs de Vetropack ont jeté à la poubelle la lettre de leur direction proposant un bonus, avant d’aller préparer un paquet pour le président du conseil d’administration.

Une centaine de travailleurs ont organisé une action symbolique chez Vetropack à Saint-Prex pour montrer leur détermination à sauver le site. Témoignages