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Le PSV, trop féminin ou trop d’atouts?

Selon le réd’enchef de 24 heures, le Parti socialiste vaudois (PSV) demeure trop masculin. Comment ce journaliste qui joue un rôle important dans la formation de l’opinion publique vaudoise et pour lequel j’ai beaucoup de respect, a-t-il pu, ce vendredi 1er juillet, écrire de telles affirmations? Dans la députation du PSV au Grand Conseil, il y a pratiquement la parité. Tous les postes qu’il assume au Conseil d’Etat sont occupés par des femmes. Au National, il envoie 3 hommes et 2 femmes. Au Conseil des Etats, c’était Géraldine Savary, puis Ada Marra, laquelle a échoué. Ces derniers quatre ans, le PSV était présidé par une femme. Deux coprésidentes dirigent le PSL. La dernière élue à la Municipalité de Lausanne est encore une femme qui a remplacé un homme. Et 24 h. prétend qu’il y a un problème de patriarcat au PSV? Mais comment un analyste politique peut-il en arriver à une telle conclusion? C’est à se demander si ses lunettes n’étaient pas tournées en direction du PLRV?

Les socialistes doivent avoir un maximum d’influence sous la coupole fédérale pour défendre les intérêts de toute la population, contre les intérêts de l’argent qui est d’une arrogance dramatique en ce début de XXIe siècle. Le PSV dispose à Berne d’une délégation qui a rarement été aussi influente: Ada Marra (jusqu’en avril) et Samuel Bendahan sont vice-présidents du PSS. Brigitte Crottaz est sans cesse sollicitée pour ses compétences de médecin en période de pandémie. Roger Nordmann préside le groupe. Pierre-Yves Maillard préside l’Union syndicale suisse (un 8e conseiller fédéral?). Avant les élections prochaines, le PSV peut partir en campagne avec beaucoup d’atouts et avec les meilleures cartes. Il dispose «du bour, du nell, du roi et de la reine». Il trouvera facilement à ajouter une ou un ou plusieurs as en composant la liste pour octobre 2023.

Pierre Aguet, ancien conseiller national, Vevey