Unia Transjurane a livré les résultats de son enquête menée auprès des travailleuses durant la grève des femmes
La semaine dernière, Unia Transjurane a communiqué les résultats de son enquête menée auprès des travailleuses durant la grève des femmes. Le syndicat avait diffusé le 14 juin et au préalable sur les lieux de travail un «Bulletin de revendications» sur lequel les salariées pouvaient cocher leurs demandes prioritaires. Environ 400 personnes, surtout actives dans l’industrie et le secteur tertiaire, ont répondu à ce sondage. A 97%, les ouvrières et les employées jurassiennes plébiscitent l’institution d’un organe indépendant des entreprises pour contrôler l’égalité salariale. «Cela reste la priorité, quels que soient les secteurs, et résonne avec notre initiative cantonale», note Marie-Hélène Thies, responsable du groupe d’intérêts femmes d’Unia Transjurane. L’année passée, fort de 3400 signatures, le syndicat a déposé un texte en faveur de l’égalité salariale. Rappelons que le Jura est l’un des cantons où les inégalités sont les plus fortes avec des différences salariales de l’ordre de 23% contre 18% sur le plan suisse.
Assemblée publique
En deuxième position des priorités, à 85%, les Jurassiennes veulent obtenir une garantie du maintien de l’emploi au retour d’un congé maternité. A la troisième place, avec 84%, on trouve la revendication de campagnes de prévention et de sensibilisation dans les entreprises contre le harcèlement et le sexisme, montrant là aussi que les problèmes perdurent. Enfin, 82% des sondées souhaitent un meilleur congé parental.
A l’appui de ces chiffres, Unia veut mettre la pression sur les autorités et les entreprises qui enfreignent les lois et la Constitution fédérale. Afin d’approfondir et de thématiser ces revendications, le groupe d’intérêts femmes a décidé d’organiser une assemblée publique le mercredi 18 septembre à 19h au Restaurant de la Poste à Glovelier.
Mais comment transformer ces revendications en actions concrètes? La secrétaire syndicale évoque le «matraquage médiatique», des campagnes dans les entreprises et les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de travail. «Il y a aussi nombre de campagnes salariales à l’automne, il faut que la demande d’égalité y soit incluse.»