Les assistantes en pharmacie mobilisées pour de meilleurs salaires
Quelque 75 assistantes en pharmacie ont participé à l’assemblée vaudoise de la branche récemment organisée à Lausanne
«C’est un succès», commente Gwenolé Scuiller, secrétaire syndical, ravi de la forte participation à l’assemblée vaudoise des assistantes en pharmacie qui a réuni quelque 75 personnes. Une situation qualifiée de plutôt exceptionnelle dans le secteur tertiaire. La rencontre organisée le 24 octobre dernier dans la capitale vaudoise avait pour but de présenter les résultats d’un sondage auquel ont répondu plus de 740 personnes (soit 80% des effectifs du domaine) questionnées sur leurs revendications prioritaires. Rappelons que l’exigence numéro une concerne les rémunérations. «Les assistantes se sont positionnées en faveur d’un salaire minimum à la sortie de l’apprentissage de 4300 francs fois 13. Elles demandent aussi que les revenus soient indexés au coût de la vie et qu’ils fassent l’objet d’une grille évolutive en fonction de l’expérience, des responsabilités et des formations acquises.» Une autre requête porte sur les congés. «Le personnel se bat pour une cinquième semaine de vacances et une sixième pour les collègues âgés de 50 ans et plus», précise encore le syndicaliste. Enfin, les employées du domaine réclament une meilleure reconnaissance de leur métier, estimant que leur profession se distingue de celle des personnes actives dans le commerce de détail. Dans ce sens, elles défendent l’idée d’une Convention collective cantonale de travail (CCT) de la branche.
Au terme de cet exposé, les participantes, réparties dans trois groupes de travail, ont discuté plus en détail de leurs attentes. «Un groupe a été consacré à la CCT et à ce qu’impliquait une telle démarche. Dans un autre, les assistantes ont réfléchi aux actions à mettre en œuvre pour soutenir leurs revendications. Enfin, un troisième cercle s’est concentré sur la diffusion des messages sur les réseaux sociaux», ajoute Gwenolé Scuiller.
Unia espère aujourd’hui pouvoir rapidement discuter avec les représentants de la Société vaudoise des pharmacies. Une première date avait été arrêtée puis reportée par les patrons fâchés par la manière dont le syndicat a médiatisé les résultats de l’enquête. «Nous avons néanmoins bon espoir de parvenir à en fixer une nouvelle. A défaut, nous continuerons à maintenir la pression», note encore le syndicaliste, soulignant la détermination des participantes à l’assemblée. «Certaines n’avaient jamais pris part à des rencontres de ce type. Elles se sont montrées enthousiastes et très motivées à faire bouger les lignes, car elles ont le sentiment que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur.»