Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les pharmaciens vaudois refusent de négocier une CCT

80% des effectifs de la branche dans le canton, soit 740 employés en pharmacie, en grande partie des femmes, ont en 2022 voté en faveur d’une convention collective de travail.
© Neil Labrador / archives

80% des effectifs de la branche dans le canton, soit 740 employés en pharmacie, en grande partie des femmes, ont en 2022 voté en faveur d’une convention collective de travail.

Le comité vaudois des assistantes en pharmacie et Unia dénoncent la décision des employeurs, et réaffirment leur volonté d’obtenir une CCT fixant notamment des salaires minimums

Fâchées. Les assistantes en pharmacie, comme leurs collègues masculins, sont en colère. Les employeurs vaudois de la branche, par le biais de leur association faîtière, ont communiqué récemment qu’ils n’entraient pas en matière sur la demande d’ouverture de négociations pour une convention collective de travail (CCT). La semaine passée, Unia Vaud et son comité des assistantes en pharmacie ont dénoncé publiquement ce refus de négocier une CCT.
Pourtant, 80% du personnel de la branche dans le canton, soit 740 employées en pharmacie, avaient voté, en 2022, en faveur d’une telle convention afin de régler des conditions de travail toujours insuffisantes, notamment en matière de rémunérations. Elles exigent un salaire minimum de 4300 francs fois 13 au sortir de l’apprentissage, une grille salariale évolutive, l’indexation au coût de la vie, ainsi que 5 semaines de vacances pour toutes et 6 semaines dès l’âge de 50 ans.
Selon Unia, la Société vaudoise de pharmacie a recommandé à ses membres de payer le personnel au moins 4300 francs par mois. Mais il ne s’agit pas d’une obligation, et rien n’est prévu pour la reconnaissance de l’expérience et des formations, cruciales dans le métier. Le syndicat explique que l’association patronale motive son refus par le dépôt des initiatives pour un salaire minimum dans le canton de Vaud, celles-ci allant régler la problématique des revenus. Dans leur communiqué, Unia et le comité des assistantes en pharmacie condamnent ce «prétexte fallacieux», alors que la votation n’aura lieu que dans quelques années. Le syndicat accuse encore les employeurs qui évoquent les prix des médicaments comme un obstacle à la revalorisation des salaires: «Cela revient à dire que les bas salaires d’assistantes en pharmacie servent de variable d’ajustement aux profits des employeurs», s’étrangle Unia. Face à cette situation, et pour discuter de la suite à donner au refus patronal, le comité des assistantes en pharmacie et le syndicat invitent tout le personnel vaudois des pharmacies à une assemblée générale qui se tiendra le mercredi 31 janvier, de 19h30 à 21h30, à Lausanne. Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse, y sera présent.


Plus d’informations en janvier sur: vaud.unia.ch/pharmacies

Pour aller plus loin

Nouveau revers pour Uber

Chauffeur Uber au travail, smartphone à la main.

En donnant raison à un ancien chauffeur, le Tribunal cantonal vaudois confirme le statut d’employeur de la société de transport

23 francs de l'heure? Bientôt!

Mobilisation des nettoyeuses et des nettoyeurs devant le siège de l'association patronale. Une pétition dans un chaudron.

Les nettoyeuses et nettoyeurs genevois se sont mobilisés la semaine dernière pour exiger un salaire décent et un minimum horaire de 23 francs. Dans une pétition adressée au patronat, ils demandent également une prime de risque pour ceux ayant travaillé pendant la crise sanitaire et le paiement à 100% en cas de chômage technique. L’acceptation du salaire minimum à Genève apportera un coup d’accélérateur à leurs revendications

Manor: droits syndicaux bafoués

Succursale Manor à Lausanne.

Manor a annoncé la suppression de près de 500 postes de travail. Unia dénonce des pressions sur le personnel inacceptables et exige le retrait des licenciements

Licenciements abrupts chez Orsay, sans plan social

Devanture de la boutique Orsay à l'abandon à Berne.

Après avoir bénéficié du chômage partiel, les 11 magasins suisses de vêtement de la chaîne ferment ces prochaines semaines, laissant 55 employées sur le carreau