Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

«Pas de visibilité sur le long terme»

Action devant une enseigne Cats & Dogs.
© Thierry Porchet

Unia reste inquiet pour le versement des salaires de novembre.

De nouvelles démissions pourraient bien avoir lieu au sein du personnel des Cats & Dogs toujours confronté à des rémunérations impayées ou parvenant avec beaucoup de retard (voir ici). «Si tous les salaires d’octobre ont finalement été versés, dont certains seulement le 25 du mois dernier, les inquiétudes demeurent pour le paiement de novembre», précise Tamara Knezevic, secrétaire syndicale d’Unia, notant que douze personnes ont déjà quitté l’entreprise et qu’une dizaine de plus risquent bien de les imiter. «Ces travailleuses et ces travailleurs ne seront toutefois pas pénalisés au chômage, leur départ étant fondé sur de justes motifs», ajoute la syndicaliste avec un bémol concernant les collaborateurs frontaliers. «Pour ces derniers, c’est plus problématique, car s’ils renoncent à leur travail, même pour les justes motifs, le chômage français ne les indemnisera pas.»

Présente à l’audience tenue au Tribunal de Nyon, le 28 novembre dernier, relative à ce dossier, la syndicaliste reste, à son issue, avec ses interrogations concernant l’avenir de la chaîne: «La faillite est en cours d’ajournement – les poursuites actuelles s’élevant à deux millions de francs, mais étant suspendues par cette procédure. Le patron, Nizar Dahmani, a assuré qu’il allait redresser la barre. Toutefois la situation financière demeure obscure. Bien que les comptes des années 2018 et 2019 ont été renfloués, ceux des années suivantes présentent, selon le réviseur, un état de surendettement.» Pour remettre à flot le navire, le directeur, ajoute Tamara Knezevic, mise sur la diminution de la masse salariale à la suite des récents départs et envisage de supprimer encore trois postes. Il entend par ailleurs maintenir les quinze magasins restants tout en développant le commerce en ligne et des points de vente dans des enseignes Manor. «Il semblerait que c’est ce groupe qui, l’an prochain, va reprendre les affaires tout en conservant la marque.» A ce stade, Unia n’a pas encore intenté d’actions en justice, mais prépare les mises en demeure, suivies des démissions immédiates, pour récupérer les salaires de novembre. Le syndicat étudie aussi au besoin la possibilité d’une démarche de mise en faillite sans poursuites préalables, puisque, conclut Tamara Knezevic, «il n’y a pas de visibilité sur le long terme».

Pour aller plus loin

«Le pire règlement du canton»

Référendum brandi, la ville d'Echallens en arrière-plan.

Muni de près de 1080 signatures, un référendum contre l’extension des horaires d’ouverture des magasins à Echallens vient d’être déposé à la Municipalité

Les Bains de Saillon laissent le personnel sur le carreau

Entrée des bains fermés par un bandeaud de sécurité.

Au total, 117 licenciements sont prononcés, soit plus de deux tiers de l’ensemble des employés, et aucun plan social n’a été accordé

Unia défile avec les postiers français

Banderole Unia "Face aux abus systèmatiques en Suisse: DPD doit négocier!"

Le 22 juin, une délégation d’Unia a participé à Paris à une manifestation de postiers. Ceux-ci étaient en grève pour défendre leurs conditions de travail et d’engagement, s’opposer...

Genève: le référendum sur les horaires des magasins est sous toit

Remise du référendum.

Nadine Frei et Pablo Guscetti d’Unia Genève avaient le sourire mercredi dernier devant le Service des votations. Ils y ont déposé le référendum contre la modification de la Loi sur...