Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Saint-Gall: Soins en danger

Le personnel a dénoncé des risques accrus pour la santé des patients et pour sa santé.
© Unia

Le personnel a dénoncé des risques accrus pour la santé des patients et pour sa santé.

Des collaboratrices et collaborateurs des hôpitaux saint-gallois ont manifesté contre la suppression de 440 postes

Manifestation bruyante le 23 octobre dernier devant l’hôpital cantonal de Saint-Gall. Des collaborateurs et des collaboratrices des hôpitaux saint-gallois ont fait du bruit pendant 4 minutes et 40 secondes pour protester contre la suppression de 440 postes, dont 260 rien qu’au siège. Pour le personnel mobilisé, cette mesure met non seulement gravement en danger la sécurité des patients mais aussi leur santé. Dans un communiqué de presse, Unia a exprimé sa solidarité avec les employés. Et souligné que, déjà aujourd’hui, la situation est mauvaise avec «un manque de personnel, des plannings déraisonnables et un nombre massif d’heures supplémentaires». Selon le syndicat relayant la mise en garde des salariés du domaine, la disparition de nouvelles places augmenterait largement les risques pour les patients. «Il faudrait aussi réduire les soins au minimum: par exemple, une anamnèse des soins ne pourrait plus être effectuée dans un délai de 24 heures ou les soignants devraient se limiter aux soins d’hygiène buccale et intime et renoncer aux soins corporels complets», déplore Unia. «Lorsque les postes sont supprimés, il y a un défaut de personnel, ce qui signifie que tous les autres devront assumer davantage de travail avec le même taux d’occupation. Cela entraîne une surcharge de travail, ce qui accroît les risques d’erreurs. Le fait que je sois l’une de celles qui pourraient commettre de telles erreurs et que je ne sois pas en paix avec ma conscience me rend très triste», a déclaré par voie de communiqué Léa Meier, infirmière diplômée. Unia rappelle au passage que la population a clairement accepté, en 2021, l’initiative sur les soins réclamant des prestations de qualité, de bonnes conditions de travail et du personnel en suffisance. Il souligne encore que «le sous-financement du système de santé à des conséquences fatales», notamment sur le plus grand employeur de Suisse orientale confronté depuis des années à des problèmes d’argent. «Les politiques doivent enfin prendre leurs responsabilités et garantir le financement d’une couverture médicale de qualité.»

Pour aller plus loin

EFAS, «bombe à retardement» pour les assurés, les patients et les soignants

Véronique Polito, vice-présidente d’Unia, craint que le projet fasse exploser les budgets des ménages, puisque la part financée par les résidents d’EMS ou les bénéficiaires de soins à domicile augmentera elle aussi. Selon elle, les assurés seront doublement pénalisés: d’abord en tant que payeurs, ensuite comme bénéficiaires de prestations.

Au menu des votations du 24 novembre, le financement uniforme des prestations ambulatoires et hospitalières (EFAS) est combattu par les syndicats.

Hausse des primes : la balle est dans le camp des cantons

des médicaments sont posés sur une étagère

Face à la nouvelle augmentation moyenne de 6 % des primes d’assurance-maladie en 2025, les syndicats appellent les cantons à renforcer la réduction individuelle des primes.

Unia défend bec et ongles le personnel du home La Colombe

Employées et syndicalistes ont manifesté bruyamment devant l’établissement de Colombier. Des échanges, parfois tendus, ont suivi avec le patron, Jean-François Staehli.

Soutenu par le syndicat, le personnel de l’EMS neuchâtelois qui a brusquement fermé ses portes est venu demander des comptes à son employeur.

«Il ne faut pas permettre de signer des CCT moins bonnes que la loi»

Banderole demandant de bonnes conditions de travail dans les soins.

Unia a participé à la consultation sur le second volet de la mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers, consacrée à l’amélioration des conditions de travail.