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Une participation à l’assurance maladie obtenue chez Nestlé Waters

3 membres de la commission syndicale
© Unia

Grégoire Maillard, Patrick Baechler et Timo Stoyer, respectivement vice-président, membre, et président de la commission syndicale de Nestlé Waters, sont heureux d’avoir obtenu cette participation patronale aux frais d’assurance maladie. Il y a trois ans, ils fêtaient déjà une autre avancée majeure décrochée dans leur CCT. Il s’agit du règlement sur la flexibilité, obligeant l’employeur à compenser en temps les changements de planning survenant dans les deux semaines avant le début du travail.

Le personnel d’Henniez et de Cristalp va bénéficier, progressivement, d’une contribution mensuelle aux coûts de l’assurance maladie ainsi que d’autres avantages

«Nous étions le seul site de Nestlé en Suisse où il n’y avait pas de participation patronale aux frais d’assurance maladie. Et nous avons obtenu, après quatre ans de négociations, de la diplomatie et un peu de pression, qu’elle soit mise en place pour l’ensemble du personnel de Nestlé Waters», se réjouit Timo Stoyer, président de la commission syndicale de la société qui avait racheté Henniez il y a une douzaine d’années. Ainsi, tous les employés actifs sur les sites d’Henniez dans la Broye vaudoise et sur celui de Cristalp à Saxon en Valais obtiendront cette contribution, bienvenue pour faire face aux hausses récurrentes des primes. Quelque 240 personnes, soit les ouvriers de la production couverts par la Convention collective de travail (CCT) ainsi que le personnel administratif, bénéficieront de cet avantage.

La participation aux frais d’assurance maladie sera introduite de manière progressive ces trois prochaines années. Le personnel touchera 80 francs de plus par mois dès le 1er janvier 2021, 160 francs depuis le 1er janvier 2022 et au total 235 francs dès le 1er janvier 2023. «En contrepartie, durant ces trois ans, il n’y aura pas de hausse générale des salaires, c’est-à-dire un socle pour tous, sauf si le renchérissement est de 1% ou plus. Par contre, nous négocierons chaque année la part du salaire au mérite», souligne Timo Stoyer. Il rappelle que, pour 2020, un socle de 30 francs d’augmentation pour tous avait été obtenu, plus une partie au mérite, ce qui représentait en moyenne 58 francs par travailleur.

«La commission est très contente de cet accord sur la contribution à l’assurance maladie. Nous avons eu beaucoup de bons retours de la part de nos collègues, notamment après leur avoir transmis une vidéo où nous leur présentions, avec la direction, les conclusions des négociations», note l’opérateur de production. «Nous sommes aussi très satisfaits de ce résultat qui permet à Nestlé Waters de s’aligner sur les autres sites de Nestlé, comme celui de Nescafé à Orbe ou celui de Broc», appuie de son côté Noé Pelet, responsable de l’industrie à Unia Vaud qui a accompagné la commission syndicale dans les négociations.

Quatre semaines de congé paternité

A noter qu’une telle participation aux frais d’assurance maladie, bien que peu fréquente, existe dans certaines autres sociétés, notamment dans l’horlogerie. La CCT horlogère prévoit une contribution de 175 francs par mois pour les salariés des entreprises signataires.

Timo Stoyer se réjouit également d’autres nouveautés introduites dans la CCT Nestlé Waters. Comme le passage de 16 semaines de congé maternité à 18 semaines payées à 100%, et l’introduction d’un congé pour les pères de 4 semaines payées à 100%. «Nestlé avait annoncé quelques mois avant la votation populaire de septembre sur les deux semaines de congé paternité que l’entreprise offrirait le double. C’est une très bonne nouvelle, quelque chose de très important pour nous», note le délégué syndical. Il ajoute que les relations avec la direction sont bonnes, même s’il a toujours fallu se battre pour obtenir des hausses de salaire.

Des primes face au coronavirus

Mais les temps évoluent, et Nestlé semble vouloir soigner son image sociale et maintenir l’attractivité de ses sites de production. La pandémie est aussi passée par là. «Durant la première vague du coronavirus, l’entreprise a très vite pris des mesures pour protéger notre santé: masques, gel, etc. Pendant cette période, certains d’entre nous avaient dû rester à la maison. Mais aujourd’hui, durant cette deuxième vague, nous sommes tous au travail, sauf les personnes malades», témoigne Timo Stoyer. Il explique qu’avant d’entrer dans l’usine et de badger, les travailleurs doivent passer devant une caméra thermique. En cas de fièvre, l’accès est refusé. Un salarié se présentant avec un rhume est aussi renvoyé à la maison.

Lors du premier confinement, les usines Nestlé, notamment chez Nespresso, ont connu un fort absentéisme. Face au risque de ne pas pouvoir satisfaire la demande au vu de la hausse de la consommation de café, la population restant à la maison, Nestlé avait mis en place un système de primes conséquentes pour les collaborateurs présents, composées notamment d’un pourcentage du salaire et de bons d’achats. Depuis le début de la seconde vague et du nouveau semi-confinement, Nestlé offre une prime mensuelle. «Elle est assez généreuse», remarque le président de la commission syndicale, qui estime également que «du côté des mesures prises pour la protection de la santé au travail, c’est plutôt positif».

 

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