150 livreurs de repas hors piste
Plus de 150 livreurs de repas se retrouvent sur le carreau entre Genève et Lausanne. Roulant pour Smood, ces employés d’une société sous-traitante, AlloService, ont vu leur accès à la plateforme bloqué du jour au lendemain il y a un mois. Une responsable d’AlloService a expliqué à la RTS que Smood aurait refusé d’adapter ses tarifs au salaire minimum genevois de 23 francs l’heure introduit à l’automne. Faute de pouvoir les employer, le sous-traitant n’aurait eu d’autre choix que de licencier quelque 250 livreurs au service de Smood, partenaire de nombreux restaurants et de Migros. Prévenu, Unia est intervenu. «Les licenciements étaient illégaux, ils étaient individuels et ne respectaient pas le délai de congé», indique Aymen Belhadj, secrétaire syndical d’Unia Vaud. «Nous avons réussi à stopper ces licenciements», ajoute Umberto Bandiera, secrétaire syndical d’Unia actif du côté genevois. Environ 50 travailleurs auraient été réengagés directement par Smood dans le canton de Vaud, mais quelque 120 Genevois et 30 Vaudois se retrouvent aujourd’hui sans emploi. Grâce à l’intervention syndicale, une procédure de consultation pour licenciement collectif a toutefois été ouverte. «Beaucoup de questions doivent encore trouver une réponse, conclut Umberto Bandiera. L’objectif reste la sauvegarde des emplois, ce n’est pas au personnel de payer les pots cassés d’un conflit entre deux entreprises.»