Au Japon, un accord historique pour l’augmentation des salaires
La Confédération des syndicats Rengo a obtenu 5,5% de hausse salariale pour 7 millions d’employés.
C’est un rituel, celui du shuntō, bien connu au Japon. A chaque début de printemps, il renvoie aux grandes manœuvres qui visent le renouvellement des conventions collectives de travail des salariés. A la table des négociations, outre les représentants patronaux, s’assied un acteur de taille, le Rengo, qui n’est d’autre que la Confédération des syndicats japonais. Une faitière puissante qui réunit en son sein 760 catégories professionnelles pour un total de 7 millions d’employés. Les derniers pourparlers se sont achevés il y a peu, sans conflit ni grève, avec un résultat historique, comportant une augmentation des salaires de 5,5%. Cela concerne essentiellement le personnel des grandes entreprises. Il faut néanmoins souligner que les petites et moyennes (moins de 300 salariés) ont décidé à leur tour de s’aligner presque entièrement sur cet ajustement, en accordant 5,09% d’augmentation. Fait inédit: les classes d’âge les plus élevées, traditionnellement privilégiées en matière de valorisation salariale, connaîtront cette fois-ci une augmentation moins consistante que les jeunes. L’idée des partenaires réunis à cette occasion étant désormais de fidéliser davantage les nouvelles et très mobiles générations à leurs postes, et de susciter aussi des vocations.