Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Belle victoire pour le personnel d’ISS

Grève en avril 2018.
© Neil Labrador/archives

Lutte payante. La journée de grève menée en avril 2018 porte aujourd’hui ses fruits.

Après une grève et plus d’un an de négociations, les employés ont notamment obtenu un treizième salaire et une cinquième semaine de vacances. Pour Unia, leur détermination a été exemplaire

Il leur aura fallu se battre pendant plus d’un an aux côtés d’Unia, mais aujourd’hui, les résultats sont là. Les employés de la multinationale danoise ISS Facility Services en charge de la logistique au CERN, à Meyrin, peuvent enfin souffler. Après une journée de grève début avril 2018, lors de laquelle ils exigeaient de leur direction l’ouverture d’un dialogue au sujet de leurs conditions de travail, la lutte a enfin porté ses fruits. Dans un courrier adressé fin septembre par leur direction, les travailleurs ont appris que l’entreprise allait modifier leurs contrats en acceptant leurs demandes dès janvier 2020, à savoir un treizième salaire complet pour tous ainsi qu’une cinquième semaine de vacances. La révision du système des primes entraînera également une hausse des salaires.

Rappelons que, jusqu’ici, seule une minorité touchait un treizième salaire complet, la plupart des collaborateurs ayant généralement droit à un tiers de sa rémunération mensuelle.

«Ils n’y croyaient pas, rapporte Umberto Bandiera, secrétaire syndical en charge du dossier. Toutes leurs revendications ont abouti, c’est une excellente nouvelle!»

Il faut dire que les négociations n’ont, de loin, pas été faciles. «Nous avons dû plusieurs fois recourir à la Chambre des Relations collectives de travail, car les négociations étaient au point mort, explique le syndicaliste. Jusqu’au bout, la direction d’ISS Facility Services ne voulait pas entrer en matière sur les questions économiques pour des raisons budgétaires. C’est donc une belle surprise!»

Personnel rassuré

Dans notre article du 11 avril 2018, nous relations également le cas d’un travailleur âgé licencié, Jérôme (prénom d’emprunt), mais aussi les craintes du personnel quant à la pérennité de leurs emplois, ISS Facility Services étant dépendante d’un mandat, renouvelé ou pas, par le CERN. Tous ces points ont pu être résolus.

Après une procédure au Tribunal des prud’hommes, Jérôme a réussi à trouver un accord à l’amiable avec l’entreprise comprenant une indemnisation. «Pour le reste, nous avons signé un accord prévoyant un plan de maintien de l’emploi en cas de perte du mandat par ISS Facility Services, commente Umberto Bandiera. Le but étant d’éviter le scénario du licenciement collectif.»

Les employés et leur syndicat se félicitent de ce travail en équipe, qui aura permis de restaurer le dialogue social au sein de l’entreprise et de mettre en place des nouvelles conditions contractuelles. «Ce conflit aura montré qu’avec de la solidarité, de la détermination et du courage, on peut œuvrer en amont pour exiger mieux sur nos places de travail», conclut le secrétaire syndical.

Pour aller plus loin

A Genève, les oubliés de la crise font entendre leur voix

Drapeaux d'Unia lors du rassemblement.

A l’appel de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), des centaines de personnes se sont rassemblées le 19 décembre sur la plaine de Plainpalais pour réclamer une «sortie...

Tous ensemble le 19 décembre!

manif

Les syndicats genevois organisent une grande manifestation pour exiger des mesures de protection urgentes en faveur de la population durement touchée par la crise du Covid-19

«On ne demande pas la charité, mais des droits!»

Alors que les entreprises genevoises voient les aides du canton tomber par millions, les travailleurs n’obtiennent que des cacahuètes. Une grande manifestation syndicale aura lieu le 19 décembre

Faire reconnaître les torts subis

vêtements dans une vitrine

Christine* a été licenciée d’un grand magasin genevois après avoir fait une fausse couche et contacté le syndicat Unia. Une double discrimination, dénonce son avocate Me Moreau