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Chantiers indignes

Employé d'Unia sur un chantier.
© Thierry Porchet/photo d'illustration

Les secrétaires syndicaux d’Unia font régulièrement des visites de chantiers pour s’assurer que les conditions sanitaires soient strictement respectées.

Un chantier genevois a été dénoncé par Unia en raison de conditions sanitaires désastreuses pour les travailleurs

Alors qu’une campagne de sensibilisation a été lancée par Unia au niveau national pour des chantiers dignes, Unia Genève a tiré la sonnette d’alarme. Lors d’une tournée, mardi 19 janvier, les secrétaires syndicaux ont découvert «une situation déplorable» dans un hôtel de luxe en transformation. Les travailleurs étaient contraints de se changer et de manger dans un local au milieu des gravats et du matériel entreposé. Le gel hydroalcoolique et le nettoyage régulier étaient inexistants. Un ultimatum a été lancé le jour même à l’entreprise générale responsable du chantier, afin qu’elle se mette en conformité sur les plans de l’hygiène et de la protection des travailleurs. Le lendemain, le syndicat n’a observé aucun changement et a alerté l’Inspection paritaire des entreprises (IPE), avec pour conséquence une réaction salutaire du responsable romand de la sécurité au travail de l’entreprise incriminée qui «a garanti que toutes les mesures seraient prises dans la journée».

Si des problèmes ont été soulevés sur d’autres chantiers, à chaque fois, les entreprises ont fait le nécessaire, selon José Sebastiao, secrétaire syndical d’Unia Genève, qui souligne: «Mais nous n’hésiterons pas à dénoncer publiquement les cas graves, car les conditions de travail priment sur les délais.» Le syndicat rappelle que le règlement cantonal des chantiers oblige les entreprises à disposer d’une baraque servant de vestiaires aux travailleurs et d’une autre en guise de réfectoire. Ces deux locaux doivent être chauffés et nettoyés. «De plus, en cette période de pandémie, les mesures de protection contre le Covid devraient être strictement appliquées», indique Unia dans un communiqué.

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Les travailleurs intérimaires, venant de Pologne, de Slovénie, de Lettonie et des Pays-Bas, étaient payés 14,98 euros l’heure pour construire l’héliport de l’hôpital de Sion. La CCT de la branche prévoit le double. Leurs frais de repas étaient également réduits drastiquement.

La semaine dernière, Unia a dénoncé un cas de dumping salarial sur le chantier de l’héliport de l’Hôpital de Sion. La direction des travaux a réagi le jour même