En cette stressante période de l’Avent pour le personnel de vente, Unia et Syna ont rappelé la nécessité de conclure une Convention collective de travail dans la branche
Une Convention collective de travail (CCT) maintenant! Voilà le cadeau que souhaiterait trouver le personnel de vente sous le sapin. Les syndicats Unia et Syna ont, le 5 décembre dernier à Fribourg, détaillé les avantages d’un tel accord dans la branche lors d’une conférence de presse tenue à l’extérieur, devant des commerces. Le choix d’évoquer le sujet en cette période de Fêtes ne relevait en rien du hasard. «Durant l’Avent, stress, pénibilité du travail et pression se renforcent encore. Il y a davantage de monde, de fébrilité dans les magasins, sans que les effectifs soient nécessairement augmentés. Les salariés doivent répondre à des exigences d’horaires accrues, atteindre des objectifs de vente plus grands, garder le sourire en toutes circonstances, etc.», note Armand Jaquier secrétaire régional d’Unia avant de mettre en avant les aspects positifs d’une CCT. Ceux-ci peuvent se décliner en quatre thèmes.
Garde-fous multiples
Les rémunérations d’abord. Avec un accord de branche, les employés du domaine bénéficieraient d’un salaire minimum garanti, d’un 13e et verraient leurs formations reconnues de facto. La durée du travail serait aussi mieux réglementée avec une limitation du fractionnement des horaires, des plannings établis quatre semaines à l’avance, un temps de travail fixé dans le contrat. Fini les impossibles jonglages pour parvenir à concilier vie professionnelle et vie familiale, soulignent les syndicats. Une CCT favoriserait également une meilleure organisation du temps de travail, l’assurance d’un salaire payé en cas de maladie et protégerait les collaborateurs contre le licenciement. De quoi, affirment encore les représentants des travailleurs, faire barrage au stress, à la pression, à la peur pour le maintien de son poste. La santé en ligne de mire... Enfin, un tel arrangement préciserait le nombre de jours de vacances, les congés hebdomadaires, les jours fériés payés et la question des heures supplémentaires. Autant d’avantages exposés sur des tracts illustrés que les représentants syndicaux distribueront dans les commerces de manière échelonnée, jusqu’à la veille de Noël. Un peu à la manière d’un calendrier de l’Avent dont on découvre au fil des jours de jolies images ou des douceurs... «Nous voulons sensibiliser la population et les employeurs à l’importance de conclure une convention. Un tel accord protège aussi les patrons contre la concurrence déloyale tout en offrant une garantie de discussion pour les employés», poursuit le syndicaliste. Les consommateurs auront de leur côté l’assurance que le personnel de vente bénéficie de conditions de travail dignes.
Depuis des années, les syndicats se mobilisent pour parvenir à la signature d’une CCT. Les récentes dernières négociations n’ayant pas davantage abouti, il a été décidé de recourir à un médiateur.