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Fribourg veut renforcer la lutte contre le travail au noir

Le Conseil d’Etat fribourgeois a transmis au Grand Conseil le projet de révision de la Loi sur l’emploi, dont le but principal est de renforcer la lutte contre le travail au noir. Les inspecteurs du Service public de l’emploi (SPE) auront désormais des compétences de police judicaire pour enquêter. Ils suivront d’ailleurs une formation à l’école de police. L’activité des entreprises fautives pourra être arrêtée sur-le-champ, alors qu’aujourd’hui, le SPE a 48 heures pour se prononcer sur une demande de suspension. Enfin, les sanctions prendront une nature dissuasive, elles pourront se monter jusqu’à 1 million de francs et 10% de l'offre pour les marchés publics.

Un tigre de papier?

Secrétaire régional d’Unia Fribourg, Armand Jaquier salue la démarche: «C’est très bien, cela fait longtemps que les partenaires sociaux demandent le renforcement de la lutte contre le travail au noir et la sous-enchère. Nous attendons d’ailleurs toujours que l’ensemble des quinze mesures annoncées l’année dernière par le Conseil d’Etat soient mises en place.» Le secrétaire syndical et, de surcroît député socialiste au Grand Conseil, ne cache pourtant pas son scepticisme: «Si les intentions de cette loi sont louables, nous craignons que cela reste un tigre de papier. Connaissant la force d’inertie de l’administration et les pratiques, il y a de quoi être prudent. Avec les représentants patronaux, nous avons rendez-vous le 13 août avec le conseiller d’Etat Curty pour évoquer des propositions concrètes en ce qui concerne l’application. Il faut que le texte de loi soit concrètement réalisable, qu’on puisse, dans les faits, bloquer des chantiers.» Faute de quoi, le député prévoit de déposer une volée d’amendements au Parlement, qui se penchera en septembre sur le projet de loi.

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