Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Genève: mineurs non accompagnés toujours à la rue

«L’hypocrisie, ça suffit!» Dans son invitation à occuper le foyer de l’Etoile le 17 octobre prochain dès 18h, le Collectif Lutte des MNA (mineurs non accompagnés) ne cache pas sa colère. Le 2 octobre, celui-ci dénonçait publiquement le silence et l’inaction des autorités à la suite de leur rencontre avec la Délégation du Conseil d’Etat aux migrations. Selon le Collectif, ce rendez-vous devait notamment déboucher sur la scolarisation des MNA, la création d’une carte attestant de leur identité et de leur suivi par le Service de protection des mineurs (SPMI), et par le partage d’informations concernant le nouveau foyer d’hébergement prévu. Dans un communiqué, le Collectif alerte: «Aucun de ces points n’a encore été appliqué. Depuis ce rendez-vous, plus d’une quarantaine de MNA sont arrivés à Genève, tous logés à l’hôtel Aïda.» Un établissement décrié par tous, et jusqu’au gouvernement. «Certains jeunes dorment actuellement à la rue depuis plus de cinq jours, car ils ont été virés par le patron tout-puissant de l’hôtel», dénonce le Collectif.

Le même jour de cet énième appel au secours, le Département de l’instruction publique (DIP) annonçait un plan d’action pour les RMNA (mineurs ayant déposé une demande d’asile) de 16 à 25 ans, se fondant sur la publication d’une étude de la Haute école de travail social (HETS). Celle-ci a mis en lumière la nécessité de soutenir les jeunes requérants d’asile dans leur intégration et leur formation, et d’améliorer leurs conditions d’hébergement et la prise en charge de leur santé psychique.

En septembre, une vingtaine d’éducateurs du foyer de l’Etoile – où Ali, un jeune Afghan, s’est suicidé en avril – avaient dénoncé «une souffrance générale», «l’échec de la prise en charge des RMNA à Genève», ainsi que le silence de leur direction, l’Hospice général, face à leurs inquiétudes et leurs propositions pour sortir d’une «logique d’hébergement d’urgence».

Pour aller plus loin

Accès aux soins pour toutes

 La situation des migrantes interpelle dans notre pays. Toutes doivent avoir les mêmes droits, qu’elles obtiennent l’autorisation de rester ou non. Le 8 mars 2018, le collectif Appel d’elles remettait au Conseil fédéral une pétition munie de plus de 8300 signatures demandant notamment la reconnaissance de la violence subie par les exilées.

L’organisation Terre des femmes Suisse demande aux autorités que toutes les victimes de violences aient, dès leur arrivée dans nos frontières, un accès à une aide spécifique

Réfugiés, migrants, personnes solidaires, ensemble contre les camps

Image de la manifestation.

Plus d’un millier de personnes, parmi lesquelles des réfugiés, des migrants, des Suisses solidaires, se sont rassemblées samedi dernier à Berne devant le Palais fédéral. Organisée...

Vibrant hommage à ceux qu’on appelait les hirondelles

Saisonniers espagnols.

A Genève, l’exposition «Nous, saisonniers, saisonnières…» revient sur les conditions de vie de celles et ceux qui ont construit la Suisse. Et apporte un éclairage sur les travailleurs migrants d’aujourd’hui. Visite

«Un geste insuffisant»

Marche de Lisa Bosia MIrra.

Amnesty International s’indigne de la peine infligée à Lisa Bosia Mirra, qui avait aidé des réfugiés à franchir la frontière italo-suisse, même si la sanction a été allégée