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La branche horlogère a réglé ses revendications

Travailleurs de l'horlogerie avec banderoles et drapeaux.
© Olivier Vogelsang

Le personnel de l’horlogerie a défini ses requêtes prioritaires portant notamment sur une revalorisation salariale, la limitation du travail temporaire ou encore un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée.

Une centaine de travailleurs et de travailleuses de l’horlogerie ainsi que des syndicalistes ont participé, le 28 octobre, à la conférence de branche. Réunis à Neuchâtel, les participants ont adopté le cahier de revendications en vue du renouvellement de la Convention collective de travail (CCT) de l’industrie horlogère et microtechnique. «Nous travaillons depuis une dizaine de mois sur ces revendications. Le processus est passé par des tractages devant les entreprises et des sondages auprès des employés, syndiqués ou non. Les comités horlogers se sont ensuite réunis pour trier tout cela et élaborer un cahier de revendications qui a été approuvé par les militants lors de la conférence horlogère», explique Vincent Koloszczyk, le président de la branche horlogère d’Unia et électronicien dans une entreprise conventionnée du Jura. Ce cahier de revendications sera présenté dans le courant du mois de décembre à la Convention patronale, l’organisation des employeurs. «Dans les grandes lignes, nous demandons une revalorisation des salaires, la fin des inégalités salariales, la limitation du travail temporaire, plus de protection pour les travailleurs âgés et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.» Ce dernier point n’est pas sans importance aux yeux du syndicaliste: «La CCT actuelle date de 2017, depuis les choses ont beaucoup évolué, il est temps de moderniser ce texte et de l’adapter à la vie actuelle. Les entreprises demandent toujours plus de flexibilité, mais on a l’impression que l’effort est à sens unique. Il est ainsi souvent difficile d’obtenir un temps partiel ou encore de combiner ses vacances avec celles de son conjoint.» La question des salaires devrait être aussi au cœur des négociations qui s’ouvriront au printemps prochain alors que les exportations de montres atteignent des sommets. «Il y a des entreprises où des opérateurs en poste depuis vingt ans ne bénéficient pour toute augmentation que de la compensation du renchérissement. Si les entreprises horlogères sont fières aujourd’hui d’afficher des chiffres records, tous les salariés ne voient pas la couleur de ces profits. Il faudrait les redistribuer à la base et pas seulement aux actionnaires.»

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