A partir du 1er juin, toutes les entreprises d’échafaudages devront se plier aux nouvelles dispositions de la CCT, ainsi qu’à l’augmentation générale de 35 francs
Entrée en vigueur au début de l’année 2020, la nouvelle Convention collective de travail (CCT) pour les échafaudeurs suisses passe de force obligatoire à partir du 1er juin. Elle sera donc étendue à toutes les entreprises actives dans la branche, qu’elles soient suisses ou étrangères, et ce jusqu’en 2023.
Signée entre Unia, Syna et la Société des entrepreneurs suisses en échafaudages, la nouvelle CCT, rédigée en langage épicène, comporte plusieurs améliorations très modernes. Le texte mise sur l’égalité entre les genres, en espérant attirer plus de femmes dans la branche, mais aussi sur l’égalité des unions, en élargissant les congés en cas de décès aux couples en partenariat enregistré, à savoir trois jours. Par ailleurs, les partenaires sociaux se sont mis d’accord sur l’extension du congé paternité de deux à cinq jours.
Stop au dumping
Autre nouveauté, le passage des aides-monteurs au statut de monteur devient obligatoire après trois ans d’emploi, en complément d’une formation délivrée par les partenaires sociaux. Le salaire minimal des aides-monteurs étant aujourd’hui fixé à 4293 francs par mois, cette mesure représente une augmentation de salaire de 220 francs, si l’on prend en compte le treizième salaire. Le but? Faire face au dumping salarial et à la sous-traitance déloyale sur les chantiers.
De même, afin de lutter efficacement contre la fraude et de veiller à la bonne application de cette CCT, il a été convenu d’inclure les entreprises d’échafaudages dans le Système d’information alliance construction (SIAC).
Augmentation des salaires minimaux
Au niveau des salaires, une augmentation générale de 35 francs pour tous a été négociée. Le salaire des apprentis sera, selon les années, rehaussé de 75 à 325 francs. Quant aux salaires minimaux, selon les catégories, ils se verront augmenter au minimum de 32 francs et au maximum de 104 francs. «C’est une très bonne nouvelle après cette période de RHT où les salariés ont perdu une partie conséquente de leur revenu, souligne François Clément, responsable de la branche pour Unia. Cela va permettre aux travailleurs de joindre les deux bouts.»