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Les agents de sécurité demandent à être protégés

La conférence de branche d’Unia appelle les autorités fédérales à légiférer sur les activités de sécurité

«Depuis le début de l'été, trois braquages de convois de fonds ont frappé notre pays (deux dans le canton de Vaud et un au Tessin, ndlr). Cette évolution est une menace tant pour la sécurité publique que pour l'intégrité physique et psychique ainsi que la sécurité au travail des convoyeurs de fonds», a alerté fin septembre dans une motion parlementaire le conseiller national Nicolas Rochat Fernandez, également secrétaire de section d’Unia. Il demande au gouvernement de «légiférer sur les activités de convoyage de fonds en définissant des standards notamment en matière d'équipement, de sommes convoyées, d'horaires de transport, de dispositifs de sécurité (privé ou public), d'infrastructures (véhicules et bâtiments adaptés pour cette activité) et de formation du personnel».

Cette motion est appuyée par Unia. Le 1er octobre, la conférence de branche de la sécurité privée du syndicat a également appelé les autorités fédérales à encadrer les activités de ses agents. Dans une résolution, «elle demande à être impliquée dans la discussion d’une Loi fédérale sur les entreprises de sécurité».

Fin août, le Conseil d’Etat vaudois avait lui aussi écrit au Conseil fédéral pour réclamer des mesures urgentes à la suite de la sixième attaque dans le canton de Vaud depuis 2017. Le 23 août, à La Sarraz, un convoi de fonds avait en effet été pris d’assaut par des malfrats munis de kalachnikovs. Deux convoyeurs avaient été blessés. Le député vaudois et membre de la direction du secteur tertiaire d’Unia Arnaud Bouverat a alors déposé une interpellation sur les mesures que prendra le Canton de Vaud pour renforcer la sécurité du convoyage de fonds. Il y rappelle que la conseillère d’Etat en charge de la sécurité a exprimé son soutien à la motion du conseiller national Olivier Feller demandant au Conseil fédéral de modifier l’ordonnance sur la circulation routière pour permettre aux convoyeurs de fonds de rouler la nuit avec des camions blindés dépassant 3,5 tonnes. Arnaud Bouverat souligne: «Mais pour les salariés, ce n’est pas la première mesure utile. Selon eux, la question du contrôle des entreprises est plus importante.»

Unia a lancé un sondage, encore en ligne, auprès des convoyeurs sur leurs conditions de travail: unia.ch/convoyeurs

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