Les carreleurs valaisans restent sur leur faim

«Les carreleurs valaisans ont vu, en deux ans, leur pouvoir d’achat diminuer de 2,5%», chiffre Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia.
Pour la seconde année consécutive, les carreleurs valaisans ne touchent pas d’augmentation. Unia fustige une attitude patronale jugée incompréhensible.
Echec des négociations salariales pour les quelque 240 carreleurs valaisans au bénéfice de la Convention collective cantonale de la branche. Au terme de deux rencontres, l’une en décembre et la seconde la semaine dernière, les partenaires sociaux ne sont pas parvenus à un accord. L’Association valaisanne des entreprises de carrelage (AVEC) – regroupant 50 sociétés – a confirmé sa position initiale, refusant d’entrer en matière sur une hausse des rémunérations. Et ce pour la deuxième année consécutive. Unia réclamait au minimum 0,7% supplémentaire pour compenser le renchérissement du coût de la vie et une revalorisation des salaires, soit environ 2% de plus comme dans l’ensemble du secteur de l’artisanat du bâtiment. «Cette attitude est totalement incompréhensible. L’AVEC ne se soucie pas du personnel et de son pouvoir d’achat qui a chuté de 2,5% en seulement deux ans», réagit Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, d’autant plus déçu que le domaine se porte à merveille. «Les entreprises ploient sous le travail, les carnets de commandes sont pleins. On dirait que le nouveau comité de l’Association veut montrer les muscles. Il adopte une position à rebours du partenariat social, rompant ses usages», poursuit le syndicaliste, n’hésitant pas à qualifier de radins ses membres. Et cela alors que ceux-ci justifient leur refus en évoquant, précise-t-il, des salaires suffisamment élevés. Dans ce contexte, Unia réfléchit à remettre la Râpe d’or à l’AVEC. Délivré par le syndicat en mars, ce prix stigmatise les associations patronales les plus pingres qui pénalisent les salariés dépendant de leurs décisions.