Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Pour la réintégration des nettoyeuses dans la fonction publique!

Femme avec une feuille où il est écrit: 20 frs 60
© Thierry Porchet

Feuille à feuille, les conditions de travail du personnel externalisé ont été présentées devant les HUG. Après 22 ans de service, le salaire est de 20,60 francs de l’heure dans le privé contre 33,40 francs dans le public. Les syndicats ont dénoncé le dumping organisé par l’Etat avec l’externalisation du nettoyage des bâtiments publics.

En externalisant les tâches de nettoyage des bâtiments publics, l’Etat genevois a fortement dégradé les conditions de travail des employés. Une pétition réunit 2500 signatures

Ces dernières années à Genève, le nettoyage des bâtiments publics est massivement passé aux mains d’entreprises privées. Une privatisation qui n’a pas été sans conséquence pour le personnel. Cette précarisation des nettoyeurs, et surtout des nettoyeuses, a été dénoncée le 3 décembre lors d’une action syndicale devant les Hôpitaux universitaires de Genève organisée par Unia, le Sit et le SSP. Ces derniers ont expliqué que le personnel externalisé gagne jusqu’à 12,80 francs de moins de l’heure, travaille trois heures de plus par semaine pour un temps plein, jouit d’une semaine de vacances en moins, sans oublier les quatre semaines de congé maternité en moins et la dégradation des conditions de retraite… «C’est une véritable opération de dumping organisée par l’Etat sur le dos de ces femmes, massivement représentées dans ce secteur», a dénoncé Yves Mugny, responsable du bâtiment pour Unia Genève.

On se rappelle des cas des nettoyeurs du Cycle d’orientation de l’Aubépine et du Collège et de l’Ecole de culture générale de Mme de Staël, licenciés à fin 2017 après plus de dix ans de bons et loyaux services, après que l’Etat eut remis en soumission les mandats de nettoyage et accordé sa confiance à une autre entreprise.

Concurrence sauvage

Selon les syndicats, l’Etat, via l’Office des bâtiments, est complice de cette dérive. «En essayant d’obtenir des prix défiant toute concurrence pour les prestations de nettoyage, il pousse les entreprises privées à présenter un coût bas sans se soucier des conséquences sur le personnel.» Et à fermer les yeux sur leurs obligations conventionnelles… «A quelques mois de la grève des femmes, ces nettoyeuses demandent au Conseil d’Etat de les réintégrer avec leurs collègues nettoyeurs au sein du personnel de l’administration cantonale», a souligné le syndicaliste. Forte de plus de 2500 signatures, une pétition dans ce sens a été adressée à Nathalie Fontanet, conseillère d’Etat en charge des Finances et des Ressources humaines. Une rencontre urgente a également été sollicitée. «Est-ce que l’Etat va continuer à faire ses économies en précarisant les femmes de ce canton?» Les travailleurs et les syndicats attendent la réponse de la cheffe du département.

 

Pour aller plus loin

«Il faut réguler le travail temporaire»

Une banderole d'Unia accrochée sur une grue sur laquelle on peut lire: "Stop au travail intérimaire sur les chantiers. 10% c'est un maximum!"

L’Union syndicale suisse s’inquiète d’une forme de travail précaire en plein essor

Délégation helvétique à la manifestation syndicale européenne

Délégation suisse à la manifestation syndicale européenne à Bruxelles

Le 26 avril, des syndicalistes suisses ont porté à Bruxelles l’exigence de la protection des salaires et d’une Europe sociale

Vania Alleva entre au conseil de la Banque nationale suisse

C’est officiel, Vania Alleva a été élue le 26 avril dernier au conseil de banque de la Banque nationale suisse (BNS) à l’occasion de son assemblée générale. Elle siégera jusqu’en...

Les femmes mènent le bal

Cortège du 1er Mai avec des femmes en tête et un banderole: "ça suffit! Grève des femmes 14 juin"

Mercredi dernier, des dizaines de milliers de travailleurs ont célébré le 1er Mai dans l’ensemble du pays. Dans la plupart des localités parties prenantes, cette édition aura résonné comme un prélude à la Grève des femmes du 14 juin. Avec nombre de manifestantes qui ont réclamé davantage d’équité, de respect et de temps. Et une foule revendiquant de manière générale, «plus pour vivre»! Si la plus grosse mobilisation a eu lieu à Zurich, avec 16000 personnes présentes, les villes romandes n’étaient pas en reste. Petit tour d’horizon