Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Smood donne d’une main pour reprendre de l’autre

Vélos de livraison Smood.
© Olivier Vogelsang

Comme disait l’autre, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… C’est, semble-t-il, malheureusement le cas chez Smood. Selon Unia, la société de livraison de repas a édicté de nouvelles conditions d’engagement éloignées des promesses faites en février. Après la grève et la procédure de conciliation qui avait suivi devant la Chambre genevoise des relations collectives de travail, l’entreprise s’était en effet engagée à augmenter le salaire horaire de 19 à 20,56 francs et à revaloriser l’indemnité pour l'utilisation du véhicule privé fondée sur un forfait de 2 francs l’heure. Début avril, les contrats ont bien été changés en ce sens. Mais, problème, si le forfait pour le véhicule est passé à 3,5 francs, il ne rémunère désormais que les heures effectives de déplacement. Du coup, selon les calculs du syndicat, l’indemnité a été réduite en moyenne de moitié. Un comble à l’heure où le prix à la pompe prend l’ascenseur. Entre l’augmentation du salaire et la baisse du forfait, «les livreurs gagnent à peu près la même chose ou pas beaucoup plus», indique Roman Künzler. Toutefois, comme l’explique le responsable de la branche logistique et transport d’Unia, pour beaucoup de salariés la rémunération est moindre en raison de la diminution des «shifts». L’engagement d’un grand nombre de collaborateurs a en effet réduit ces périodes de travail. S’y ajoutent des horaires moins favorables avec une nouvelle obligation de travailler le week-end.

Unia n’entend pas relâcher la pression sur Smood tant que la société n’adoptera pas des conditions de travail conformes à la loi. Le syndicat encourage les employés à noter scrupuleusement toutes les distances parcourues et à conserver les quittances des stations-services. Cela permettra de faire valoir les montants devant les Prud’hommes avec une possibilité de rattrapage rétroactif sur cinq ans. Les livreurs peuvent prétendre à une indemnité basée sur le coût kilométrique moyen calculé par le TCS, situé autour des 70 centimes le kilomètre.

Pour aller plus loin

Viré pour avoir mangé un petit pain

Après 28 ans passés chez Gate Gourmet, Philippe* s’est fait licencier pour avoir récupéré de la nourriture destinée à la poubelle. Pour Unia, ce n’est qu’un exemple de la précarisation des travailleurs à l’aéroport de Genève

La campagne contre le travail du dimanche sans protection des vendeuses est lancée

Rue marchande à Genève.

Les Genevois devront se prononcer le 19 mai sur la modification de la Loi sur les heures d’ouverture des magasins. Le comité référendaire, dont Unia fait partie, invite à voter massivement Non

Le personnel de vente monte au front

Fort du soutien des employés des magasins, Unia lancera le référendum, avec les partis de gauche, contre la prolongation des horaires le samedi à Nyon

La mobilisation paie chez TMI

Grâce aux pressions médiatiques et syndicales, les démonstrateurs de Trade Market Intelligence pourront toucher, dès le mois de mai, un salaire moyen leur garantissant une sécurité financière