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Sondage auprès du personnel des shops des stations-services
Bien que signée depuis une année et demie, la nouvelle Convention collective de travail (CCT) des shops des stations-services n’est pas encore entrée en vigueur. Résultat: les salaires minimums alors négociés sont déjà dépassés en raison de l’inflation. «Nous attendons toujours que le Secrétariat d’Etat à l’économie déclare la CCT des shops des stations-services de force obligatoire», indique Mauro Moretto, coresponsable du secteur tertiaire d’Unia. La raison de cette lenteur? Elle tient aux nombreux recours déposés par le Tessin. Qui s’oppose aux montants minimums prévus par la CCT, quand bien même les rémunérations planchers ont été revues à la baisse et adaptées à ce canton. Pour information, les salaires minimums brut 2023 prévus dans la CCT s’élèvent, selon les régions du pays et les qualifications, entre 3540 francs pour les plus bas, comme c’est le cas au Tessin, et 4190 francs pour les plus hauts. Dans ce contexte, Unia a décidé de lancer une campagne salariale dans la branche. Pour ce faire, le syndicat s’appuie sur un sondage organisé auprès des employés concernés. Les résultats seront utilisés pour les négociations salariales de cet automne et indépendamment de l’avancement du processus d’application et d’extension de la CCT en cours. But poursuivi par Unia: éviter que le pouvoir d’achat des quelque 14000 salariés de ce domaine ne subisse encore de nouvelles pertes. Le syndicat annonce par ailleurs qu’il lancera, le jeudi 31 août, «une alarme salariale dans le commerce de détail». Ce projet se traduira par des actions symboliques menées dans toute la Suisse, afin de mettre en évidence la revendication en faveur de salaires plus élevés et pour la compensation du renchérissement du coût de la vie chez Coop, chez Migros et dans les shops des stations-services.