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Soutien urgent réclamé

Terrasse de café fermée à Genève.
© Olivier Vogelsang

Entre fermetures et restrictions d’activité, des dizaines de milliers de postes de travail ont déjà été perdus dans l’hôtellerie-restauration.

Les partenaires sociaux de l’hôtellerie-restauration ont réclamé au Conseil fédéral des contributions à fonds perdu

Syndicats et associations patronales se sont alliés pour réclamer d’urgence un soutien financier accru en faveur du secteur de l’hôtellerie-restauration frappé de plein fouet par les mesures prises pour contenir la pandémie. Dans un communiqué commun, ils ont annoncé vendredi passé avoir adressé une lettre au Conseil fédéral pour le prier de prendre au plus vite des dispositions supplémentaires visant à garantir la survie des établissements du domaine. Concrètement, ils demandent aux autorités qu’il leur soit octroyé, par le biais d’une ordonnance d’urgence, des contributions à fonds perdu. «Ces aides devront être versées immédiatement, et de manière uniforme dans toute la Suisse, aux entreprises.» Les requérants rappellent qu’en raison des fermetures à répétition et/ou d’importantes restrictions d’activités, des milliers de sociétés se trouvent dans une situation désespérée. Nombre d’entre elles ont déjà dû mettre la clef sous le paillasson et des milliers d’emplois ont été détruits ou sont menacés. «Déjà l’an dernier, plus de 30000 postes de travail ont disparu», précise Vania Alleva, présidente d’Unia. Les partenaires sociaux soulignent que les prestations de substitution annoncées dans le cadre de la réglementation des cas de rigueur n’ont pas encore été versées. Et qu’il n’est pas possible non plus de savoir avec certitude quelles entreprises pourront en bénéficier ni dans quel délai. Le dispositif en vigueur, avec responsabilité partagée entre le gouvernement et les 26 cantons, est qualifié de très lourd dans la situation extraordinairement critique actuelle. «Les mesures relatives au cas de rigueur ne sont pas une réponse adéquate. La protection de la santé et la sécurité sociale doivent aller de pair. Il faut engager des moyens financiers supplémentaires urgents dans l’hôtellerie-restauration, mais aussi dans tous les secteurs qui ont subi le lockdown. La Suisse en a les moyens. Elle peut se le permettre», a commenté encore la responsable d’Unia, insistant sur la mission du syndicat défendant la sauvegarde et des salaires et des postes de travail. K

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