Défense des services publics et soutien aux maçons
Face aux défis à venir, les délégués de l’Union syndicale valaisanne ont adopté trois résolutions
Fin avril, trente délégués de l’Union syndicale valaisanne (USVs), venant d’Unia, du SEV, de Syndicom et du SSP, se sont réunis en assemblée générale à Sion, sous la présidence de Mathias Reynard. Un tour d’horizon des luttes menées en 2017 a permis d’appréhender les défis à venir. A ce sujet, trois résolutions ont été adoptées. Elles concernent les services publics, l’offensive patronale contre les maçons et la suppression de points de vente dans les gares CFF.
Dans une première résolution, les délégués demandent que lors de changements liés à la digitalisation et à la robotisation, les entreprises de services publics sauvegardent les places de travail en leur sein et continuent à garantir un service public humain. Rappelant qu’il s’agit là d’un bien commun à toute la population, la résolution évoque divers scénarios d’avenir en prenant La Poste pour exemple: poursuite de la politique néolibérale signifiant le démantèlement du réseau de distribution, la privatisation de PostFinance et la détérioration des conditions de travail; retardement du processus grâce aux mouvements de résistance qui voient le jour mais qui arrivent difficilement à le stopper; et enfin possibilité de changer de cap pour redonner au service public sa mission. Pour cela, les délégués estiment notamment que «le service public doit être rétabli en réintroduisant les ex-régies CFF, Poste, Swisscom, en maintenant des services publics pour l’eau, l’électricité et le gaz contre les menaces de privatisation, en mettant de côté la rentabilité, et en satisfaisant les besoins des utilisateurs».
La seconde résolution affiche son appui «aux justes et légitimes revendications» des maçons et appelle le monde du travail valaisan à soutenir leur combat en participant à la manifestation nationale du 23 juin à Zurich. L’USVs annonce aussi «son soutien sans faille à d’autres mesures de lutte auxquelles les maçons devraient recourir» si les patrons ne parvenaient pas à entendre raison.
Enfin, les délégués s’opposent à la suppression du point de vente de la gare CFF de Saint-Maurice et exigent le maintien des prestations actuelles de toutes les gares du canton. Alors que de nombreux bureaux de poste ont déjà disparu, c’est au tour des CFF de déserter le territoire, s’inquiètent les délégués. Ils demandent au Conseil d’Etat d’obtenir des engagements fermes de la part des CFF de ne procéder à aucune détérioration des services dans les gares valaisannes.