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Méthodes indignes et scandaleuses

Site de Newsat Communications SA/ITC Global à Sion
© Neil Labrador

Propriété de Panasonic, le site de Newsat Communications SA/ITC Global à Sion cessera ses activités fin octobre, non sans exercer un chantage immoral sur les collaborateurs.

Panasonic va fermer son site à Sion le 31 octobre prochain. Unia dénonce la manière dont est traité le personnel

Panasonic a confirmé sa décision de fermer son site de Newsat Communications SA/ITC Global à Sion au 31 octobre prochain. Dix salariés ont reçu leur congé à cette date, six autres se sont vu proposer une offre de télétravail «aux contours bien vagues», selon Unia. Cet épilogue laisse un goût pour le moins amer au syndicat qui dénonce la manière dont s’est déroulé le processus depuis l’annonce de cessation de l’activité, le 11 juin dernier. «La procédure de consultation était un alibi. Une des pires auxquelles j’ai participées. Panasonic a utilisé des méthodes indignes et proprement scandaleuses, des méthodes de voyous pour liquider son site», tempête Blaise Carron, secrétaire syndical à Unia. «Aucune proposition élaborée par le personnel pour sauvegarder des emplois et la société sédunoise n’a été prise en compte», poursuit le syndicaliste d’autant plus choqué que la délégation de la multinationale, dirigée par Ian Dawkins, ne pouvait prétendre ignorer les pratiques suisses. «Nous pensions qu’elle n’était peut-être pas au courant de la façon de procéder. Mais non, le cabinet d’avocats Eversheds-Sutherland à Genève l’a conseillée.» Blaise Carron critique par exemple le conditionnement de l’octroi d’indemnités de départ aux salariés congédiés au renoncement d’un de leurs droits élémentaires: la protection contre le licenciement en cas d’incapacité de travail ou le report du délai de congé en cas de maladie. «Panasonic exerce un réel chantage sur le personnel.

Outre l’aspect totalement immoral et l’impact financier important que peut avoir le renoncement à ce droit usuel, cette condition inique peut en outre avoir des conséquences fâcheuses sur les prestations chômage. Non seulement les salariés perdront leur emploi, mais en plus Panasonic fait peser une épée de Damoclès sur leur santé.» Le collaborateur d’Unia s’insurge encore contre le fait que seuls les collaborateurs travaillant jusqu’au 31 octobre toucheront la totalité de leurs indemnités. Dans le cas contraire, elles seraient réduites en proportion. «Une mesquinerie supplémentaire», commente Blaise Carron notant encore que le montant des indemnités est très éloigné des standards de la branche de l’industrie et des pratiques des multinationales. Cerise sur le gâteau: la société a refusé de prendre part à une séance de conciliation proposée conjointement par le Service cantonal de l’industrie, du commerce et du travail et celui de la protection des travailleurs.

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