Loi sur le CO2: des grévistes du climat lancent le référendum
Insuffisante, inefficace, voire contre-productive: la Loi sur le CO2 récemment adoptée par le Parlement ne satisfait pas les grévistes du climat. Lors d’une conférence de presse tenue le 2 octobre dernier à Berne, ils ont annoncé qu’ils allaient la combattre par référendum. Une lutte qui sera portée par les sections acquises à ce projet. Celles des cantons de Vaud, Neuchâtel, Genève, Jura, Jura bernois et Valais se sont déjà montrées favorables à la démarche. Les militants estiment n’avoir pas été entendus: ils réclament notamment qu’on atteigne, d’ici à 2030, zéro émission nette de gaz à effet de serre, comme le recommandent les experts du domaine. L’objectif des autorités se limitent, d’ici à cette date, à une réduction de 50%. Les activistes critiquent aussi les moyens choisis pour atteindre ce but. «Parmi les réductions des émissions nationales visées, 25% seront réalisées en dehors de nos frontières, tandis que nos émissions grises – dont nous sommes responsables mais qui ont lieu à l’étranger – ne sont pas prises en compte, pas plus que l’impact de la place financière. Cela signifie que nous demanderons à d’autres pays de faire des efforts à notre place», dénoncent-ils dans un communiqué. Ils jugent en outre les mesures envisagées socialement injustes. «Les individus devront payer des prix, et probablement aussi des loyers, plus importants alors que rien n’est fait à l’encontre de la place financière ou des sociétés transnationales.» Franziska Meinherz souligne: «C’est une loi qui consolide les structures existantes et reproduit ainsi l’état actuel d’insoutenabilité écologique et sociale.» La possibilité offerte aux riches entreprises d’acheter aux enchères des droits de polluer est aussi fustigée. «En résumé, cette loi ne nous fait pas entrer dans un monde nouveau... Nous voulons un changement plus radical de nos politiques. L’heure n’est pas aux lâches taxes sur l’essence, mais à des changements sociaux systémiques et courageux tels que la gratuité des transports publics ou le revenu de transition écologique.» Les grévistes ont encore précisé se distancier totalement de la position de l’UDC qui soutient le référendum jugeant de son côté la loi trop extrême...