Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Corruption: il faut agir en amont

C’est un procès pour le moins historique qui s’est ouvert la semaine dernière à Genève, celui de l’homme d’affaires Beny Steinmetz, poursuivi, avec deux partenaires, pour «corruption d’agents publics étrangers» et «faux dans les titres». Pour faire main basse sur la mine de fer du Simandou, en République de Guinée, au nez et à la barbe du groupe Rio Tinto, il aurait en 2005 passé un pacte de corruption avec le président du pays de l’époque, Lansana Conté. Le Ministère public genevois évoque au moins 8,5 millions de dollars qui auraient transité par la compagne du chef de l’Etat et des comptes suisses. Après avoir investi 165 millions en 2008, Beny Steinmetz a revendu moins de deux ans après la moitié de sa société minière au brésilien Vale pour 2,5 milliards, soit le double du budget de la Guinée. Il a bénéficié d’un forfait fiscal à Genève de 2004 à 2016 sans y résider vraiment, mais c’est depuis la ville du bout du lac qu’il a réalisé une partie de ses transactions. Pour Public Eye (ex-Déclaration de Berne), la Suisse doit agir de manière préventive pour ne plus être complice de pratiques prédatrices qui privent les populations de revenus essentiels tirés des ressources naturelles. L’ONG demande que les activités dites non financières soient soumises aux lois sur le blanchiment d’argent. C’est aussi la recommandation depuis 2003 du Groupe d’action financière, organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent qui rassemble 37 pays… dont la Suisse.

Pour aller plus loin

Appel aux dons pour soutenir le Fonds de grève du Myanmar!

Dans un esprit de solidarité et de démocratie, l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) et la Confédération des syndicats du Myanmar (CTUM) appellent à faire...

Solidarité mise à mal dans l’accès aux vaccins

Amnesty International et Public Eye demandent au Conseil fédéral de s’engager en faveur de l’accès universel aux traitements contre le Covid-19. Une pétition à la clef

«Face à la crise mondiale, des réponses communes et globales»

Forum social mondial organisé en 2018 à Salvador de Bahia.

Pandémie oblige, le Forum social mondial se réinvente sur la Toile du 23 au 31 janvier prochain. Entretien avec Carminda Mac Lorin, membre du conseil international du Forum social mondial et directrice générale de l’ONG Katalizo

Travailler ou mourir de faim

Pancartes: "Leurs dividendes contre nos emplois", "Nos emplois contre leurs dividendes".

Les résultats du Sondage d’opinion mondial 2020 de la Confédération syndicale internationale ont été présentés lors d’un webinaire le mois dernier. Face à la précarité grandissante, les travailleurs réclament un vrai contrat social