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Où va-t-on avec ces privilèges indus?

Depuis trop longtemps, on nous rebat les oreilles avec des baisses d’impôts à répétition.

Il est important de savoir à qui profite le plus ces réductions fiscales. Ce sont les plus riches d’entre nous qui en bénéficient le plus, car lorsqu’une baisse d’impôts s’applique, on voit tout de suite que les plus gros revenus ont des montants plus importants qui sont défalqués. Par exemple, une baisse d’impôts de 1% n’a pas le même effet sur un revenu de 250000 francs que sur celui de 50000 francs.

Autre effet plus néfaste encore: une atteinte majeure à l’Etat social, qui, à terme, met en danger la cohésion sociale du pays par manque de moyens pour son financement.

Or, les travailleurs de Suisse auraient grand besoin d’une importante revalorisation des retraites par une augmentation des rentes. Cette dernière n’a plus été réalisée depuis trop longtemps, mais aussi par une treizième rente annuelle.

Cependant, la finance et le grand patronat réclament des augmentations de l’horaire de travail et une prolongation de l’âge de la retraite. Cela même si nous sommes déjà très fatigués par le labeur et qu’il n’y a pas assez de places de travail assurant des salaires décents pour tous.

C’est pour cela qu’il faut s’opposer à la suppression du droit de timbre en allant voter le 13 février 2022.

Cela pour empêcher que ne se creuse le niveau des inégalités sociales qui prive l’Etat suisse d’une source importante de revenus et nuit à son bon fonctionnement. La faute à des privilèges fiscaux indus en faveur des plus nantis.

L’Etat, c’est aussi nous, nous sommes la majorité face à tous ces nantis.

Nous, nous ne nous levons pas le matin pour entretenir une petite bande de nantis, nourrie au sectarisme idéologique, qui croient que tout leur est dû.

Thierry Cortat, membre du comité régional d’Unia Transjurane

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