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Non à la privatisation de la réinsertion à Genève

Déposé en octobre dernier par le Conseil d’Etat, un projet de loi accorde une subvention annuelle de près de 2,5 millions de francs pour les quatre ans à venir à la Fondation des Ateliers Feux-Verts (FAFV). Cet objet parlementaire apparemment anodin cache une externalisation d’une partie de la politique carcérale et de réinsertion genevoise. Il est en effet prévu que quinze fonctionnaires actuellement attachés au Service de probation et d’insertion (SPI) soient réengagés par la FAFV. Cette fondation de droit privé met sur pied des ateliers de menuiserie, peinture, jardinage ou nettoyage destinés aux personnes placées dans des établissements d’exécution de peines de courte durée, de fin de peine et de semi-détention ou qui exécutent leur condamnation sous forme de travail d’intérêt général. Le Département de la sécurité justifie cette privatisation déguisée par un besoin de «clarification», les collaborateurs concernés, des maîtres socioprofessionnels et des animateurs d’atelier, «travaillant déjà dans les faits pour la FAFV». Le projet était dans les cartons de l’ancien conseiller d’Etat Pierre Maudet, qui a, par ailleurs, aussi externalisé le convoyage des détenus, il est aujourd’hui repris par l’actuel responsable du Département, Mauro Poggia. Inquiets pour l’avenir de leur mission et de leurs conditions d’engagement, les employés du SPI ont manifesté jeudi dernier devant le Grand Conseil, alors que le projet de loi est examiné par la Commission des finances. Le personnel peut compter sur le soutien des partis de gauche, du Cartel intersyndical de la fonction publique, de l’Union du personnel du corps de police et du syndicat Sit. La gauche et les syndicats s’opposent sur le fond à la privatisation d’une fonction régalienne et redoutent un impact négatif, tant sur les conditions de travail que d’accompagnement. Les personnes prises en charge sont potentiellement à risque et méritent un encadrement par des agents de l’Etat. Affaire à suivre.

Pour aller plus loin

La parole aux jeunes

Le 3 mars, la population votera sur l’initiative des Jeunes PLR «Pour une prévoyance sûre et pérenne» visant à repousser l’âge de la retraite à 66 ans et plus et sur une 13e rente AVS. Des travailleurs et travailleuses s’expriment sur les deux objets

Objectif treizième rente AVS

Lancée en mars 2020, l’initiative pour une 13e rente AVS a recueilli 137550 signatures en pleine période de Covid. Elle a été déposée par les syndicats et le comité d’initiative à la Chancellerie fédérale (photo) en mai de l’année suivante.

Début janvier, l’Union syndicale suisse, accompagnée de Travail.Suisse et du Parti socialiste, a lancé la campagne pour une treizième rente AVS dans l’objectif de booster le pouvoir d’achat des retraités

La parole à des personnes retraitées

Verena Berseth

Le 3 mars prochain, le peuple suisse votera sur l’initiative pour une 13e rente AVS, nommée aussi «Mieux vivre à la retraite». Son objectif est de revaloriser des rentes insuffisantes, frappées de plus par un fort renchérissement. Qu’en pensent quelques personnes à la retraite? Témoignages.

L’initiative pour un salaire minimum valaisan est sous toit

Portée par une large coalition bilingue de partis politiques et de syndicats, l’initiative pour un salaire minimum valaisan a été déposée le 12 janvier à la Chancellerie cantonale.

Lancé en début d’année dernière, le texte visant à lutter contre la précarité et la sous-enchère a recueilli 5000 signatures