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«Un manque de considération des efforts des salariés»

Tracts d'Unia destinés aux délégués patronaux.
© Unia

La visite surprise d’Unia s’est accompagnée d’une distribution de tracts aux délégués patronaux.

Des syndicalistes d’Unia se sont invités à la rencontre de l’Association valaisanne des maîtres plâtriers-peintres pour réclamer une hausse des salaires des ouvriers. Des rémunérations qui stagnent depuis dix ans

Comité d’accueil inattendu pour les délégués patronaux de l’Association valaisanne des maîtres plâtriers-peintres (AVMPP). Vendredi dernier, des syndicalistes d’Unia les attendaient sur le lieu de leur assemblée annuelle, tenue à Martigny. Ils ont déployé une banderole imprimée d’un «Fête pour les patrons, blocage salarial pour les ouvriers» et ont remis des tracts à la cinquantaine d’arrivants. Cette action, précise Serge Aymon, responsable du second œuvre d’Unia Valais, a généré des réactions «surprises et mitigées». But de l’opération: dénoncer des rémunérations qui n’ont pas évolué dans la branche. «Cela fait dix ans que les salaires stagnent et que les gains ne sont plus redistribués, s’indigne le syndicaliste. Cette attitude ne témoigne pas seulement d’un manque de considération pour les efforts des salariés qui ont notamment travaillé sans relâche pendant la pandémie et qui n’ont pas eu accès au télétravail: elle alimente aussi la guerre des prix qui encourage la sous-enchère salariale et la sous-traitance en cascade. Cela au détriment des entreprises locales et des salariés.» Une situation jugée d’autant plus inadmissible que le secteur tourne à plein régime.

Carnets de commandes pleins

«La branche est florissante. C’est l’euphorie, avec des carnets de commandes pleins. Il y a des montagnes de travail, au point tel qu’il manque du personnel.» Dans ce contexte, le syndicat estime que les négociations salariales de cet automne doivent déboucher sur une compensation intégrale de l’inflation et une hausse des rémunérations réelles. Il en va, selon lui, de l’attractivité des métiers du second œuvre romand et de l’avenir de quelque 22000 travailleurs. «Le tarif horaire minimum d’un plâtrier-peintre qualifié s’élève actuellement à 29,30 francs», chiffre au passage Serge Aymon, précisant encore que l’intervention du syndicat a visé à préparer le terrain des pourparlers. Le collaborateur d’Unia note encore que l’AVMPP, une année après sa fondation en 1938, avait pourtant fait preuve d’un esprit pionnier et innovateur, signant la première Convention collective de travail (CCT) du second œuvre valaisan. «En concluant un accord pour une redistribution équitable entre patrons et travailleurs, les fondateurs avaient montré à l’époque leur ouverture au partenariat social. Or, aujourd’hui, force est de constater qu’il ne reste malheureusement pas grand-chose de cet esprit.» Et Serge Aymon de regretter que l’AVMPP se range désormais «dans l’aile conservatrice des entreprises signataires de la CCT du second œuvre romand en s’opposant systématiquement à toute revalorisation des conditions de travail».

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