Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Fribourg: le projet d’une CCT de la vente au placard

Flyers en faveur d'une CCT.
© Neil Labrador/archives

Les tours de table entre syndicats et employeurs dans le but de conclure une convention collective de travail cantonale ont débuté dans les années 1990 déjà, sans résultats à ce jour.

Dans le canton de Fribourg, le personnel de la vente ne trouvera pas sous le sapin une convention collective de travail (CCT). Les représentants de la Fédération cantonale fribourgeoise du commerce indépendant de détail (FCFCID) ne veulent, pour l’heure, pas en entendre parler. «Au vu de ce qui attend les petites structures de vente en 2023, ce n’est pas le moment d’ajouter des charges avec des salaires minimums et des vacances supplémentaires», s’est justifié, auprès de La Liberté, le président de la faîtière, Christian Riesen.

La perspective d’une CCT cantonale est évoquée depuis le milieu des années 1990, et des tours de table entre syndicats et employeurs, organisés dans la FCFCID et aussi, pour les grandes enseignes, dans Trade Fribourg, sont régulièrement mis su pied, en vain. En 2020, le Canton avait nommé l’ancien conseiller d’Etat neuchâtelois Jean Studer pour officier comme médiateur. Le peuple fribourgeois avait refusé l’année précédente une extension des heures d'ouverture des magasins le samedi de 16h à 17h à la suite d’un référendum porté par les syndicats Unia et Syna.

«La partie patronale voulait obtenir la garantie que les syndicats acceptaient d’emblée l’ouverture des commerces le samedi au-delà de 17h. Nous avons répondu qu’en l’état, nous ne pouvions rien garantir du tout, que cela dépendait d’abord de ce que les employeurs avaient à offrir en échange, explique la cosecrétaire régionale d’Unia Fribourg, Yolande Peisl-Gaillet. Il n’y a pas eu de réelles négociations et nous n’avons jamais parlé des conditions de travail durant ces discussions. Il y a pourtant un besoin urgent d’améliorations des conditions de travail et d’engagement dans la vente. La branche est défavorisée avec de petits salaires, des horaires coupés, beaucoup de temps partiel réparti sur cinq à six jours, du travail le samedi à répétition et le soir.»

Les syndicats ont encore une rencontre prévue avec le médiateur pour faire le point et ils vont demander au Canton de préciser sa position. «Nous allons aussi passer dans les magasins et expliquer aux vendeuses et aux vendeurs que les conditions de travail ne peuvent s’améliorer que si le personnel s’organise.»

Pour aller plus loin

Augmentons les salaires dans les shops!

Le personnel des stations-service n’a toujours pas bénéficié des augmentations de salaire prévues dans la convention collective de travail bloquée au Seco par l’opposition de patrons tessinois.

Dans le cadre de la journée de mobilisation dans le commerce de détail, une action a été organisée par Unia dans deux stations-services vaudoises afin d’exiger des hausses salariales urgentes

Nouvelle convention sur les rails

Le personnel de la restauration ferroviaire d’Elvetino profitera dès l’an prochain de meilleures conditions d’emploi, notamment en matière de salaires et d’horaires de travail.

Les salaires doivent augmenter dans la vente

Le 31 août, des actions symboliques auront lieu pour lancer la campagne salariale dans le commerce de détail. Le personnel doit enfin pouvoir obtenir sa part du gâteau

Des magasins de bricolage deviennent des fours l’été

Bâtiment de Jumbo à Meyrin.

Au Jumbo de Meyrin, dans le canton de Genève, le mercure tutoie les 30 °C durant les épisodes de canicule faute de climatisation