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Vers un «Matin» sportif?

Manifestants et banderoles où il est écrit, entre autres, "Tamedia, l'enfer aux quotidiens"
© Thierry Porchet

Les rédactions romandes de Tamedia ont exprimé leur colère et désarroi. Suite à la grève historique qu’elles ont menée, une première séance de médiation a eu lieu le 9 juillet dernier.

Les représentants du personnel et la direction de Tamedia poursuivent leur discussion entamée dans le cadre d’une procédure de médiation

A la suite des deux jours de grève historique des journalistes du Matin, de 24 heures et de la Tribune de Genève les 4 et 5 juillet derniers, une médiation, conduite par les autorités vaudoises, a été entamée. Les différentes parties en présence – soit des représentants du personnel et de la direction – ont repris le dialogue sous l’égide de Nuria Gorrite, présidente du Conseil d’Etat, et Philippe Leuba, chef du Département de l’économie. Elles se sont engagées à ne communiquer aucune information sur le contenu des discussions et le calendrier de travail. Comme de suspendre, d’un côté, les mesures de lutte, de l’autre, les licenciements durant la durée du processus.

Pour mémoire, les rédactions romandes de Tamedia, soutenues par les syndicats Syndicom et Impressum, avaient débrayé pour protester contre l’attitude de l’éditeur. Qui, en dépit d’une procédure ouverte devant l’Office de conciliation vaudois après l’annonce de la disparition de la version papier du Matin, avait prononcé des licenciements. Et balayé toutes les propositions d’alternatives du personnel se battant pour la préservation du quotidien imprimé et, partant, contre la suppression de 36 postes de travail. Les quelque 200 grévistes particulièrement choqués par la manière de procéder de Tamedia – qui, de son côté, les a encore menacés de les mettre à la porte s’ils n’interrompaient pas leur mouvement – ont exigé du groupe zurichois la reprise du dossier. Ils l’ont enjoint de rechercher des solutions garantes de la diversité de la presse en Suisse romande y compris, au besoin, la cession du titre. A ce sujet, le Valaisan Christian Constantin, président du FC Sion, a manifesté son intérêt à reprendre la publication et à la transformer en un périodique axé sur le sport.

Ce conflit est intervenu alors que d’autres restructurations se préparent dans des rédactions du même groupe. Déterminé, le personnel en grève – un mouvement largement suivi sauf par une majorité d’employés de 20 minutes – a aussi témoigné de son inquiétude générale quant à l’avenir des médias. A noter que Migros Magazine a également prévu de diminuer son équipe de journalistes alors que la SSR va supprimer 250 postes.

 

 

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