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Fribourg: des travailleurs réclament leur dû

Avec le soutien des syndicats, des travailleurs lésés se sont rendus au siège de la nouvelle société pour exiger des garanties sur le paiement de leurs salaires.
© Thierry Porchet

Avec le soutien des syndicats, des travailleurs lésés se sont rendus au siège de la nouvelle société pour exiger des garanties sur le paiement de leurs salaires.

Les salariés licenciés par l’entreprise de plâtrerie-peinture A. Bernasconi SA ont manifesté à Villars-sur-Glâne

Soutenus par Unia, des travailleurs ont manifesté vendredi dernier à Villars-sur-Glâne devant une entreprise de peinture. Au début du mois, la direction de la société A. Bernasconi SA avait informé ses 37 collaborateurs qu’elle faisait face à «de graves problèmes de liquidités en raison de la situation difficile du marché (prix à la baisse, délais de paiement des clients, conjoncture, etc.)», qu’elle n’était plus en mesure de payer les salaires et devait procéder au licenciement de l’ensemble du personnel, sonnant le glas d’une entreprise fondée en 1959. Au même moment pourtant, une nouvelle société voyait le jour, ANB Peinture, lancée par Andrea et Nicolas Bernasconi, ancien administrateur d’A. Bernasconi SA et fils du patron, Aldo Bernasconi. C’est devant les locaux d’ANB Peinture que s’est tenu ce rassemblement.

Situation financière difficile

«Le but de cette action était d’obtenir des garanties du paiement des salaires», explique le secrétaire régional d’Unia Fribourg, Armand Jaquier. Les peintres n’ont en effet pas été payés entre le 20 septembre et le 3 octobre. Les syndicalistes et les travailleurs ont été accueillis un peu froidement par la direction. Le responsable syndical a toutefois appris que l’entreprise devrait déposer son bilan, ce qui ouvre une procédure de faillite et, pour les ouvriers, l’espoir de récupérer leur dû. «Mais ça sera long, cela nous emmènera au moins jusqu’en décembre.» En attendant, les ouvriers sont inscrits au chômage. «Mais pour le mois d’octobre, ils n’auront rien pour les trois premiers jours, ensuite il y a entre cinq et huit jours de délai d’attente et, avec une indemnité se montant à 70 ou 80% du salaire, ils toucheront moins de la moitié de leur rémunération ce mois-là. Ils se trouvent donc dans une situation financière difficile, souligne le secrétaire régional. Les salariés étaient satisfaits de l’action, cela leur a permis de montrer à leur ancien employeur que ça n’allait pas, qu’ils avaient été mis devant le fait accompli et que cette situation aurait pu être réglée autrement.»

Armand Jaquier a «d’énormes interrogations» quant à la manière dont l’entreprise a cessé son activité et vis-à-vis de cette nouvelle raison sociale, ANB Peinture, qui a déposé ses statuts au Registre du commerce en juin déjà, repris une dizaine de collaborateurs d’A. Bernasconi SA, ainsi que sa flotte de véhicules. «Ce sera au liquidateur de vérifier que tout a été fait dans les règles.»

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