Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des multiples avantages d’une convention...

Conférence de presse dans les rues marchandes de Fribourg.
© Neil Labrador

Les représentants syndicaux ont tenu leur conférence de presse au cœur de rues marchandes fribourgeoises, insistant sur la pénibilité et le stress des vendeurs en cette période de Fêtes.

En cette stressante période de l’Avent pour le personnel de vente, Unia et Syna ont rappelé la nécessité de conclure une Convention collective de travail dans la branche

Une Convention collective de travail (CCT) maintenant! Voilà le cadeau que souhaiterait trouver le personnel de vente sous le sapin. Les syndicats Unia et Syna ont, le 5 décembre dernier à Fribourg, détaillé les avantages d’un tel accord dans la branche lors d’une conférence de presse tenue à l’extérieur, devant des commerces. Le choix d’évoquer le sujet en cette période de Fêtes ne relevait en rien du hasard. «Durant l’Avent, stress, pénibilité du travail et pression se renforcent encore. Il y a davantage de monde, de fébrilité dans les magasins, sans que les effectifs soient nécessairement augmentés. Les salariés doivent répondre à des exigences d’horaires accrues, atteindre des objectifs de vente plus grands, garder le sourire en toutes circonstances, etc.», note Armand Jaquier secrétaire régional d’Unia avant de mettre en avant les aspects positifs d’une CCT. Ceux-ci peuvent se décliner en quatre thèmes.

Garde-fous multiples

Les rémunérations d’abord. Avec un accord de branche, les employés du domaine bénéficieraient d’un salaire minimum garanti, d’un 13e et verraient leurs formations reconnues de facto. La durée du travail serait aussi mieux réglementée avec une limitation du fractionnement des horaires, des plannings établis quatre semaines à l’avance, un temps de travail fixé dans le contrat. Fini les impossibles jonglages pour parvenir à concilier vie professionnelle et vie familiale, soulignent les syndicats. Une CCT favoriserait également une meilleure organisation du temps de travail, l’assurance d’un salaire payé en cas de maladie et protégerait les collaborateurs contre le licenciement. De quoi, affirment encore les représentants des travailleurs, faire barrage au stress, à la pression, à la peur pour le maintien de son poste. La santé en ligne de mire... Enfin, un tel arrangement préciserait le nombre de jours de vacances, les congés hebdomadaires, les jours fériés payés et la question des heures supplémentaires. Autant d’avantages exposés sur des tracts illustrés que les représentants syndicaux distribueront dans les commerces de manière échelonnée, jusqu’à la veille de Noël. Un peu à la manière d’un calendrier de l’Avent dont on découvre au fil des jours de jolies images ou des douceurs... «Nous voulons sensibiliser la population et les employeurs à l’importance de conclure une convention. Un tel accord protège aussi les patrons contre la concurrence déloyale tout en offrant une garantie de discussion pour les employés», poursuit le syndicaliste. Les consommateurs auront de leur côté l’assurance que le personnel de vente bénéficie de conditions de travail dignes.

Depuis des années, les syndicats se mobilisent pour parvenir à la signature d’une CCT. Les récentes dernières négociations n’ayant pas davantage abouti, il a été décidé de recourir à un médiateur.

Pour aller plus loin

Smood et Syndicom négocient une CCT dans le dos d’Unia

Dépôt d'une requête aux Prud'hommes devant la presse.

Les 1200 livreurs avaient deux jours pour se prononcer pour ou contre cette convention via leur application. Unia et ses membres, scandalisés par le contenu et la manière de faire, ont demandé à prolonger ce délai

Mode en ligne: pratiques coupables

Tri de dizaines de colis à la Poste.

Des millions de colis de vêtements et de chaussures circulent en Suisse. Soutenu par diverses organisations, dont Unia, Public Eye lance une campagne contre les modèles d’affaires violant les droits humains et nuisant à l’environnement. L’ONG réclame l’intervention du Parlement

Le patron du Soliat condamné

Action devant l'auberge en 2018.

Le responsable de l’établissement du Creux-du-Van était poursuivi pour infraction à la Loi sur le travail, volet pénal du conflit l’ayant opposé à Unia en 2017 et 2018

Smood et Simple Pay devront s’expliquer devant la justice

Banderole Unia: "Smood: plus de respect pour les travailleurs et travailleuses!"

Les voies de la négociation collective et de la conciliation n’ayant pas abouti, quatre requêtes en droit du travail ont été déposées simultanément auprès des Tribunaux des prud’hommes de Genève, Vaud, Neuchâtel et Valais pour un montant de 125000 francs. Unia encourage les autres employés de Smood à saisir la justice pour réclamer leur dû