Genève: «Basta» à une précarisation orchestrée!
Les employées de l’hôtel cinq étoiles Mövenpick à Genève ont choisi d’agir lors de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes pour dénoncer leur direction qui, selon Unia, «les presse comme des citrons». Elles ont choisi cette journée pour dire «basta!» à une précarisation orchestrée touchant les très nombreuses employées n’ayant pas de contrat fixe. Pour ces dernières, aucune heure de travail ne leur est garantie, les mettant ainsi à la merci d’une flexibilité totale et d’incertitudes. Dans certains départements, indique Unia, ce personnel nommé «extra fixe» est largement majoritaire. Dimanche, plusieurs salariées ont dénoncé les dérives d’un tel système (nous y reviendrons dans notre prochaine édition), ainsi que leur salaire minimum extrêmement bas, raboté parfois des heures de pause, qui s’élève à 19,07 francs de l’heure, soit 3470 francs par mois pour un plein temps. Accompagnées de plusieurs de leurs collègues, des employées ont déposé une résolution auprès de la direction lui demandant «des changements profonds, comme des contrats fixes pour tout le personnel, l’enregistrement et le paiement de toutes les heures de travail, ainsi que le respect de la Convention collective nationale et de la loi.»
Photo Eric Roset