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Un plan social insuffisant

La blanchisserie Elis a mis un terme aux négociations avec Unia. Le plan social ne profitera qu’à une minorité des 35 personnes licenciées

Après l’annonce de la fermeture d’Elis, anciennement Blanchâtel, en octobre dernier, Unia avait réussi à prolonger la période de consultation. Toutes les alternatives proposées pour sauvegarder les emplois ayant été écartées par l’entreprise, basée à La Chaux-de-Fonds, et le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) ayant refusé de redonner le contrat de blanchisserie à Elis, des négociations ont été entamées concernant le plan social pour les 35 employés restants, majoritairement des femmes, souvent peu qualifiées.

Après plusieurs séances, un plan d’accompagnement a été proposé par Elis le 31 mars. Unia, en désaccord avec ce dernier, avait pointé les failles du plan présenté. «L’entreprise était prête à accorder une indemnité liée à l’âge et à l’ancienneté, mais cela ne concerne au final que très peu de collaborateurs», explique Marcelly De Lima Ribeiro, secrétaire syndicale chez Unia en charge du dossier. «Nous réclamions une indemnité de base pour tout le monde qui soit progressive selon l’âge et l’ancienneté. En somme, un système de forfait qui soit plus égalitaire.»

Dans un courriel du 15 avril, l’entreprise considérant que «la prolongation de la période de consultation d’octobre à mars représente un facteur essentiel du plan social», elle en restera aux premières mesures, mais dit montrer sa «bonne volonté» en acceptant de renoncer au solde négatif des vacances 2019, et s’engage à payer les heures supplémentaires avec la compensation de 25%.

Pour le syndicat, la prolongation de cette période ne peut pas suffire à solder la partie, et le plan social est dès lors jugé insuffisant dans sa globalité. «Il n’y a pas de réelle reconnaissance du travail fourni pendant, parfois, de très longues années», regrette la syndicaliste, qui se charge maintenant d’accompagner ces femmes dans leur recherche, difficile, d’un nouvel emploi.

Les travailleuses et les travailleurs, soutenus par Unia, s’en remettent maintenant au Conseil d’Etat neuchâtelois, à travers une lettre ouverte le confrontant aux conséquences des privatisations des services étatiques, en l’occurrence de la privatisation du traitement du linge du RHNe qui a conduit au fil des années à la fermeture de Blanchâtel, historiquement la blanchisserie des hôpitaux. «Nous considérons que l’Etat porte une grande responsabilité parce qu’il s’est déchargé de ses travailleurs les plus précaires et nous attendions davantage de courage dans la gestion de ce dossier.» Une réponse est vivement attendue.

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