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Le bras de fer continue chez Leclanché Capacitors

Plusieurs dizaines de personnes rassemblées devant l'usine pour apporter leur soutien aux travailleurs.
© Thierry Porchet

Lundi, alors que les travailleurs de Leclanché Capacitors Sàrl poursuivaient leur grève, de nombreuses personnes se sont rassemblées devant l’usine pour leur apporter leur soutien.

Toujours en grève, les employés refusent de reprendre le travail tant que la direction n’entre pas sérieusement en matière sur leurs revendications. Le dialogue est rompu

Toujours pas de solution trouvée chez Leclanché Capacitors Sàrl. En grève depuis le 30 septembre*, les douze travailleurs étaient encore mobilisés en début de semaine et exigeaient de leur employeur qu’il engage de vraies négociations.

Pour rappel, l’entreprise basée à Yverdon-les-Bains et fabriquant des condensateurs a annoncé il y a quelques semaines sa décision de délocaliser la production en Allemagne, laissant sur le carreau 17 employés. Les salariés ont, dans un rapport solide, proposé des alternatives pour sauvegarder les postes de travail, notamment l’éventuel rachat de l’entreprise par un repreneur, qui ont toutes été balayées. Après une procédure de consultation compliquée lors de laquelle le syndicat Unia accuse la société d’avoir violé les dispositions légales, les travailleurs ont décidé de débrayer, estimant avoir été floués par Mersen, le groupe français propriétaire de Leclanché Capacitors Sàrl.

Coup de massue, la semaine passée, le directeur du site en place depuis vingt ans a été destitué de ses fonctions. «Il connaît très bien les employés, il a créé des liens avec eux, l’ambiance était familiale», explique Nicole Vassalli, secrétaire syndicale Unia. «Il a été remplacé par une personne externe présentée comme un médiateur, mais vu son passif, il semble plutôt être un liquidateur.»

Négociations bloquées

Après quelques jours de mobilisation, les lignes semblaient bouger. Le 7 octobre, des négociations ont été entamées entre la délégation syndicale et la nouvelle délégation du groupe Mersen. «La direction a confirmé qu’elle maintenait son projet initial de délocalisation et qu’elle ne souhaitait pas vendre la totalité du site de production d’Yverdon-les-Bains à un tiers», regrette la syndicaliste.

Après plusieurs heures de discussion, les représentants des travailleurs ont apporté une proposition concrète sur laquelle la direction a évoqué l’éventualité d’entrer en matière… si et seulement si les salariés reprenaient le travail immédiatement. Mais cela n’a pas été à leur goût. «En absence de garanties concrètes sur de véritables négociations et face à la fermeté de la partie patronale, les collègues ont décidé de poursuivre la grève», informe Nicole Vassalli.

A l’heure où nous mettions sous presse, lundi, un rassemblement de soutien avait lieu en fin d’après-midi devant le site de l’entreprise. Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes. «Aujourd’hui, nous demandons la reprise immédiate de véritables négociations entre la délégation syndicale et la patronale», indique la syndicaliste. Selon nos informations, la direction aurait par ailleurs saisi l’Office de conciliation pour venir à bout du conflit. Affaire à suivre...

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