Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les sacs de livraison sont crados, qui est responsable?

A la suite de l’émission "ABE" de la RTS, Umberto Bandiera, secrétaire syndical d’Unia, revient sur la question de la responsabilité

L’émission A Bon Entendeur (ABE) de la RTS a passé sous la loupe les sacs thermiques utilisés pour les livraisons de repas. Résultat: un niveau inquiétant de germes. «Ces mélanges de bactéries, de levures, de moisissures, sont hors normes. Ces sacs n'étaient vraiment pas propres, c'est sûr», indique, dans l’émission diffusée la semaine dernière, Camille Rapo, ingénieure du laboratoire Arqha, qui a analysé six sacs de différentes sociétés actives en Suisse romande. «Les résultats de l’enquête d’ABE sont clairement problématiques», nous confie Umberto Bandiera, secrétaire syndical d’Unia à Genève et l’un des invités sur le plateau d’ABE. «Mais qui est responsable? D’un point de vue syndical, toute la question porte sur la responsabilité de l’employeur. Il est trop facile pour les plateformes de se décharger de leurs obligations sur les livreurs et les restaurants. L’Ordonnance 3 de la Loi sur le travail définit clairement les devoirs des employeurs vis-à-vis des questions d’hygiène. Ils doivent mettre à disposition les outils de travail pour désinfecter le matériel utilisé pour le transport de nourriture, délivrer des instructions et une formation, ainsi que surveiller et contrôler que les collaborateurs respectent les consignes. Selon les livreurs, personne n’a pourtant jamais reçu d’informations visant à entretenir le matériel, notamment les sacs thermiques. La formation est un élément clé, il faut expliquer au personnel comment désinfecter les sacs ou encore respecter les gestes barrières avec les clients. C’est aussi une demande des travailleurs qui ne veulent pas être considérés comme responsables du manque d’hygiène.» Une seule plateforme, Eat.ch, organiserait depuis quelques semaines une désinfection journalière des sacs. «Nous n’avons toutefois pas pu le vérifier. Pour les autres, les réponses ne sont pas claires, il n’y a pas de traces d’actions concrètes», constate le syndicaliste spécialisé dans les plateformes. Il faut encore noter qu’à Genève, Uber Eats a commencé à distribuer cet automne des masques et du gel. «Il y a une amélioration, même si les quantités restent limitées, comme nous avions pu le constater chez le concurrent Smood.»

Pour aller plus loin

Sondage auprès du personnel des shops des stations-services

Bien que signée depuis une année et demie, la nouvelle Convention collective de travail (CCT) des shops des stations-services n’est pas encore entrée en vigueur. Résultat: les...

Unia estime la hausse insuffisante

Femme de chambre dans une chambre d'hôtel.

Les partenaires sociaux de l’hôtellerie-restauration se sont entendus sur une augmentation des salaires minimums pour l’an prochain

Tolérance zéro face au harcèlement moral et sexuel

Scène de harcèlement dans la restauration.

La conférence de branche de l’hôtellerie-restauration du syndicat Unia a adopté une résolution contre le harcèlement

Assistantes vétérinaires: Unia prend le taureau par les cornes

Des soins sur un chien.

Le syndicat veut négocier une convention collective de travail pour améliorer les conditions de travail et d’engagement de la branche