Après dix ans de blocage des salaires, Unia exige des augmentations
A l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération suisse romande des entreprises de plâtrerie-peinture (FREPP), à Lausanne, Unia a «accueilli» ses représentants pour rappeler les revendications des employés du second-œuvre romand. Le syndicat exige une compensation intégrale de l’inflation et une revalorisation des salaires réels. Il souligne, dans un communiqué, que «cela fait dix ans qu’aucune augmentation digne de ce nom n’a été concédée». «Cette attitude alimente une guerre des prix délétère qui encourage la sous-traitance et pressurise les conditions de travail. Il en découle une spirale de sous-enchère tirant salaires et prix vers le bas. Les entreprises générales profitent largement de cette situation au détriment des entreprises locales», dénonce Unia. Autres conséquences: le pouvoir d’achat du personnel en pâtit, tout comme la qualité du travail et l’attractivité du métier. Les apprentis se font d’ailleurs rares, alors que la branche connaît déjà une pénurie critique de main-d’œuvre. Le syndicat indique, par ailleurs, que la conjoncture dans la construction a été excellente ces dernières années, permettant ainsi aux entreprises de revaloriser les salaires des quelque 22000 travailleurs couverts par la Convention collective de travail du second-œuvre romand (CCT-SOR).