Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Taux d’intérêt minimal trop bas dans le 2e pilier

L’Union syndicale suisse demande au Conseil fédéral de fixer un taux supérieur à 1% pour 2023

La semaine dernière, la Commission fédérale de la prévoyance professionnelle (Commission LPP) a décidé de recommander au Conseil fédéral de maintenir, en 2023, le taux d’intérêt minimal de rémunération des avoirs des caisses de pension à 1%. Ce taux détermine à quelle hauteur ces derniers doivent être rémunérés.

L’Union syndicale suisse (USS) a réagi à cette décision qu’elle estime incompréhensible après cinq ans de taux historiquement bas, fixé à 1%. Pour la centrale syndicale, il s’agit là d’une opération manquée de renforcer la confiance des assurés et des assurées dans le 2e pilier. Le taux actuel était motivé par les taux d’intérêt négatifs; or, depuis, les taux ont été revus à la hausse.

«Ces dernières années, de nombreuses caisses de pension ou assurances vie ont tiré parti de la modeste rémunération des avoirs de vieillesse exigée d’elles pour arrondir leurs bénéfices ou pour facturer à leurs assurés des frais de gestion de fortune excessifs», souligne l’USS dans son communiqué, expliquant que ces coûts du 2e pilier ont atteint des hauteurs inégalées alors que, de leur côté, la rémunération des avoirs et les rentes diminuent.

La faîtière constate que «les taux d’intérêt sans risque sont actuellement plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été au cours des huit dernières années», ce qui est, écrit-elle, synonyme de stabilisation du 2e pilier à moyen terme. Alors que les taux d’intérêt ont augmenté, que les institutions de prévoyance affichent une solidité financière et que l’économie suisse continue à bien se porter, la situation est critique pour les assurés, les prestations des caisses de pension subissant de fortes pressions en raison du renchérissement. De ce fait, «les retraités s’exposent à une douloureuse perte de pouvoir d’achat, faute de compensation du renchérissement». Les travailleuses et les travailleurs, en tant qu’assurés actifs, sont eux aussi pénalisés par un taux de rémunération des avoirs LPP de 1%.

«Afin de garantir les prestations des caisses de pension, le taux d’intérêt minimal devrait au moins être aligné sur l’inflation», revendique l’USS, qui invite le Conseil fédéral à corriger à la hausse la recommandation de la Commission LPP, pour «préserver le capital de prévoyance» et éviter «que la confiance accordée au 2e pilier ne s’effrite davantage.»

Pour aller plus loin

Le Conseil fédéral dit non à une 13e rente AVS

Remise des signatures à la chancellerie.

Au grand regret de l’Union syndicale suisse, le gouvernement s’est opposé à son initiative visant à rehausser le niveau des retraites. Mais les syndicats n’ont pas dit leur dernier mot…

AVS 21, en passe d’être adoptée par le Parlement

Le Conseil national et le Conseil des Etats se lancent dans l’élimination des divergences sur la réforme. La hausse de l’âge de la retraite des femmes n’est pas contestée

Avivo Genève: soirée-débat sur AVS 21

Alors que le Parlement fédéral est sur le point d’accepter la contre-réforme AVS 21, l’Avivo Genève invite toutes les personnes intéressées à une soirée-débat sur ce thème, qui...

L’AVS, bien plus avantageuse que le 3e pilier

Remise de l'initiative pour une 13e rente AVS.

La faîtière des syndicats a réalisé une étude comparative des coûts et des prestations de l’AVS et de ceux de la prévoyance privée. Les résultats sont imparables et appellent à un renforcement du 1er pilier